En 2025, le géant chinois BYD a officiellement volé la vedette à Tesla. Elon Musk perd sa couronne mondiale face à une offensive asiatique inarrêtable.
C’est la fin d’une ère et 2025 restera l’année où Tesla a dû céder sa couronne. Pas besoin d’attendre les rapports officiels pour le confirmer : le fossé qui sépare désormais la firme d’Austin de son rival chinois est tout simplement impossible à combler.
Les chiffres sont cruels pour Elon Musk
Les calculatrices ont déjà rendu leur verdict sans attendre le 31 décembre. Dès la fin novembre, BYD a affolé les compteurs en dépassant la barre des 2 millions de véhicules électriques écoulés. Une performance impressionnante.
En face ? Tesla tire la langue. À la fin du troisième trimestre (septembre), la marque américaine cumulait péniblement 1,2 million d’unités. Même avec un dernier coup de rein en fin d’année, les analystes de FactSet sont formels : Tesla devrait atterrir autour de 1,65 million de ventes pour l’ensemble de 2025.
Le constat est sans appel et BYD a déjà gagné la partie, avant même le coup de sifflet final.
La « tempête parfaite » s’abat sur Tesla
Comment le pionnier américain s’est-il fait doubler aussi vite ? C’est une accumulation de vents contraires. D’abord, l’effet d’aubaine est terminé. La fin de certains crédits d’impôt aux États-Unis a dopé artificiellement les ventes au T3, mais le retour de bâton de fin d’année s’annonce rude.
En réalité, le problème est plus profond et touche directement à l’image de la marque. La proximité affichée entre Elon Musk et Donald Trump, couplée aux positions climatosceptiques de ce dernier, passe mal auprès de la clientèle cible. Ce désamour s’est traduit par des appels au boycott, notamment en Europe où les ventes ont plongé de 34 %. Pour ne rien arranger, la gamme vieillissante, composée de Model 3 et Y qui évoluent peu, peine à séduire face à la frénésie de nouveautés venant de Chine.
BYD : la stratégie de l’encerclement
Pendant que Tesla gère ses crises de relations publiques, BYD déroule son plan. Le constructeur de Shenzhen ne se contente plus de son immense marché domestique et s’installe partout.
Comme l’explique Jing Yang de l’agence Fitch Ratings, BYD est devenu un pionnier de l’installation d’usines à l’étranger. Cette stratégie est vitale car elle leur permet de contourner les barrières douanières, parfois exorbitantes, mises en place par Washington et Bruxelles. En clair, BYD va chercher le client là où il se trouve, avec des prix souvent imbattables grâce aux subventions de Pékin, rendant la compétition féroce pour les acteurs occidentaux.
2026 ou le pari risqué du tout technologique
Tesla est à terre, mais pas K.O. Pour 2026, Elon Musk semble vouloir parier sur la technologie de rupture plutôt que sur la simple vente de « tôle ». L’avenir de l’entreprise repose désormais sur trois piliers majeurs : la réussite critique du FSD (conduite entièrement autonome), le lancement du robotaxi Cybercab prévu pour avril à Austin, et l’arrivée de versions plus abordables des best-sellers actuels (Model Y Standard et Model 3 Standard)
Cependant, les analystes de la Deutsche Bank restent prudents, voire pessimistes sur les volumes à court terme. La transition vers le modèle du robotaxi sera périlleuse. Pendant que Tesla tente ce virage technologique complexe, BYD continue d’avancer à la vitesse d’un TGV, consolidant chaque jour un peu plus sa nouvelle place de numéro un mondial.
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Source :
BFM Business