Pour la première fois depuis 1988, le groupe Volkswagen est en voie de fermer une usine de son groupe. L’un de ses sites en Belgique, utilisé par Audi, pourrait être revendu à la marque chinoise Nio. Le constructeur a trois jours pour faire son choix.
Il n’y a pas que du côté des ventes de voitures électriques que les marques chinoises arrivent à montrer leur détermination face aux marques européennes historiques. En Belgique, une usine d’Audi devrait fermer ses portes à la fin de la production de la Q8 e-tron l’année prochaine, et 3 000 salariés perdront leur travail. Mais les murs du site ne devraient pas bouger : les chaînes de production passeraient aux mains du constructeur chinois Nio, qui aurait montré son intérêt pour racheter l’usine.
L’information a été partagée par De Tijd, un quotidien belge, qui affirme que des représentants de Nio ont visité le site de production et travaillerait actuellement sur une offre. Ils n’auraient que jusqu’à lundi prochain pour proposer quelque chose à Audi et le groupe Volkswagen, des pourparlers express pour une marque chinoise qui n’a pas d’autre choix que de venir produire en Europe pour ne pas devoir ajouter 20 % de taxe sur ses modèles à la vente.
La marque Nio en Europe
Actuellement, Nio commercialise ses voitures en Allemagne, en Norvège, aux Pays-Bas, en Suède et au Danemark. La Belgique serait dans ses plans. Même si ses voitures sont vendues à des prix défiant toute concurrence en Europe, la taxe mise en place par l’Union européenne envers les constructeurs chinois a de quoi limiter leurs marges. Investir en Europe est donc devenu plus judicieux. Chez la concurrence, BYD, une première usine européenne verra le jour en Hongrie (Szeged) l’année prochaine.
Pour la France, Nio hésite encore et le pays ne fait pas partie de ses priorités dans son plan d’expansion international. Prévue pour 2025, son arrivée est repoussée, au même titre que l’est la Suisse, l’Irlande et le Royaume-Uni.
Quand la marque arrivera, elle se présentera aussi avec une nouvelle conception de la voiture électrique. En effet, les clients qui se sont tournés vers Nio le savent : le constructeur propose des stations d’échange de batterie (plus communément appelé « battery swap »), un système permettant de ne pas perdre de temps branché à une borne de recharge. Avec son système, Nio vise désormais les moins de 3 minutes d’arrêt, et la capacité de satisfaire jusqu’à 480 clients par jour sur une même station. En Chine, Nio en possède déjà plus de 2 450.
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Source :
De Tijd