Pendant que la voiture électrique tente de s’imposer dans le paysage mondial, d’autres axes stratégiques promettent de secouer l’industrie automobile ces prochaines années.
L’un d’eux concernera la conduite autonome avec des systèmes de bord qui pourront prendre partiellement ou totalement le contrôle des véhicules, déchargeant le chauffeur de la charge de la conduite.
Allant plus loin que les systèmes ADAS d’assistance à la conduite actuelle, qui savent déjà maintenir la vitesse et la distance entre véhicules, lire les panneaux routiers, voire changer de file, ces dispositifs transformeront profondément jusqu’à notre perception de la voiture.
Tandis que les expérimentations autour des taxis autonomes se poursuivent et peuvent même donner lieu à des services commerciaux encore à petite échelle, le constructeur Tesla propose déjà une option FSD (Full Self Driving) transformant son système Autopilot en ADAS de haut niveau pouvant conduire directement le véhicule même dans des environnements urbains complexes.
Elle est encore en version beta et fournie à quelques conducteurs choisis en fonction de critères de qualité de conduite mais elle préfigure déjà de ce que proposeront les véhicules dans quelques années, une fois que la technique mais aussi la législation auront suffisamment évolué.
Xpeng NGP, la conduite autonome en ville
Tesla n’est pas le seul acteur à s’intéresser à la voiture autonome, qu’elle soit électrique ou thermique. Le constructeur chinois Xpeng, très actif dans l’électrique et avec une ambition internationale, a présenté son propre système ADAS avancé avec son système City Navigation Pilot (ou NGP).
Celui-ci promet comme le FSD une conduite autonome intégrale mais en s’appuyant massivement sur la technologie LiDAR dont ne veut pas entendre parler Tesla. En démonstration jusqu’à présent uniquement sur les grandes axes, Xpeng annonce avoir démarré un programme pilote pour tester la conduite autonome en environnement urbain plus fin, au niveau des villes.
Xpeng Motors est la première entreprise chinoise à se lancer dans cette aventure et va envoyer une mise à jour en OTA (Over The Air car ce sont aussi des voitures connectées) de NGP sur certains de ses véhicules Xpeng P5 évoluant dans la ville de Guangzhou avant une extension à d’autres agglomérations.
Le constructeur indique que son système NGP combine les données de caméras, de modules LiDAR, de radars à ondes millimétriques, de capteurs de mouvement et d’un positionnement de haute précision pour assurer une visualisation à 360 degrés de son environnement, reproduite sur l’écran de bord via une technologie Surround Reality montrant tout ce qui se passe autour autour du véhicule autonome ainsi qu’une cartographie avancée, soit tout le nécessaire pour une conduite automatisée.
Toujours en test, à quand la commercialisation ?
NGP, en tant que système d’assistance à la conduite, offrira toute la panoplie des ADAS (maintien de distance, vitesse, changement de file) et saura analyser les informations des panneaux routiers et des feux tricolores.
Les voitures autonomes pourront prendre les décisions de conduite appropriées en cas d’intersections, ronds-points, tunnels, ponts et sauront appréhender le comportement des véhicules, cyclistes, piétons ou obstacles à proximité et déclencher des manoeuvres d’évitement.
La conduite autonome NGP, intégrée dans la mise à jour du système de bord Xpilot 3.5, doit être proposée sur les modèles Xpeng P5 puis sur son nouveau SUV Xpeng G9 lancé ce 21 septembre.
L’activation du système nécessitera une phase de prise en main imposant que les conducteurs roulent au moins 100 km avec leur véhicule avant d’en activer toutes les fonctionnalités. Chez Tesla, une évaluation de la qualité de conduite est nécessaire pour activer l’option FSD. Il reste maintenant à voir qui, de Tesla ou Xpeng, lancera le premier son option de conduite autonome intégrale dans une offre commerciale régulière.