Les DSI des grandes entreprises membres du Cigref se réunissaient le 16 octobre à l’occasion de la 54ème Assemblée générale de l’association. Le rendez-vous était notamment l’opportunité d’officialiser des changements parmi les instances dirigeantes.
Ainsi, le Cigref accueille à sa tête un nouveau président. Emmanuel Sardet, DSI adjoint et Chief Technical Officer du Groupe Crédit Agricole, prend la direction de l’organisation. Il succède après trois ans à Jean-Claude Laroche.
Les abus des géants de la Tech plus que jamais d’actualité
Les adhérents ont par ailleurs procédé au renouvellement d’une partie des membres du conseil d’administration. Trois nouveaux représenteront siègeront désormais dans cette instance : Christine Bernard-Robinne (Danone), David Krieff (Groupe ADP) et Sandrine Racouchot (Abeille Assurances).
A noter aussi que le mandat d’Alice Guéhennec (Sodexo) a été renouvelé suite au vote. Malgré ces changements, les priorités du moment du Cigref demeurent inchangées. Le nouveau président de l’association de DSI les a rappelées lors de son discours.
Emmanuel Sardet a réaffirmé “l’engagement du Cigref à défendre les intérêts européens face aux abus des grandes entreprises technologiques, et à promouvoir un numérique responsable.” L’organisation est en effet rapidement montée au créneau pour dénoncer les pratiques de VMware.
En octobre, durant une soirée organisée par Numeum, Jean-Claude Laroche avait d’ailleurs plaidé pour une collaboration entre les deux entités sur la lutte contre la dépendance technologique et le numérique responsable.
EUCS et fédération de l’écosystème pour défendre la souveraineté
Le Cigref milite également en faveur de l’adoption “d’une certification de sécurité cloud européenne (EUCS) pour protéger les données sensibles.” La France souhaite aligner l’EUCS sur les principes de la qualification SecNumCloud.
Les contours de la future certification ne font cependant pas l’unanimité parmi les États membres de l’UE. Pour le Cigref, il est essentiel que “l’avenir du numérique européen” soit “fondé sur la souveraineté technologique.”
Pour défendre ces positions, l’association appelle à des “coopérations renforcées au sein de l’écosystème numérique”. Cette ambition est notamment partagée par le syndicat patronal du secteur, Numeum. Sa présidente, Véronique Torner, souhaite constituer une “équipe de France” du numérique.