Nvidia profite à plein de l’essor du marché de l’intelligence artificielle grâce à ses composants dédiés très demandés partout dans le monde…et en particulier en Chine qui a fait de l’IA un domaine stratégique.
Ses résultats financiers du troisième trimestre sont impressionnants à tous égards et la fin d’année s’annonce également très solide mais cela ne suffit pas à calmer les inquiétudes des investisseurs concernant le durcissement des restrictions commerciales imposées par les Etats-Unis à la Chine effectif depuis le mois de novembre.
Nvidia a régulièrement louvoyé pour adapter ses accélérateurs graphiques IA et en réduire la puissance afin de pouvoir continuer à les exporter vers le marché le plus demandeur au monde.
Nvidia face au risque de perdre pied en Chine
Les nouvelles restrictions écartent toutefois les accélérateurs Nvidia H800 qui avaient été conçus spécifiquement pour le marché chinois. Sans attendre, la firme américaine a déjà dans les cartons de nouveaux GPU et composants IA qui répondront aux nouvelles exigences en matière de baisse des performances.
L’agence Reuters indique cependant que l’un de ces nouveaux composants, baptisé Nvidia H20, ne sera finalement pas disponible avant le début de l’année prochaine, des problèmes d’intégration chez les fabricants de serveurs ayant été rencontrés.
Ce composant est le plus puissant de la nouvelle série et ce retard constitue une mauvaise nouvelle pour la continuité de la présence de Nvidia en Chine, particulièrement à l’heure où les entreprises chinoises cherchent des alternatives locales.
S’adapter face à des contraintes multiples
Les deux autres produits prévus, Nvidia L20 et L2, seraient pour leur part proposés dans les temps. Ils auront la lourde tâche de remplacer les accélérateurs graphiques Nvidia H800 et Nvidia A800 désormais interdits d’exportation.
L’article de Reuters sur le retard du composant Nvidia H20 continue de perturber le cours de la firme américaine, déjà soumises aux inquiétudes sur sa capacité à maintenir sa présence en Chine.
Le cours en Bourse a ainsi encore reculé de 2,4%, après une première chute de 4% à l’annonce des résultats financiers, les investisseurs craignant un impact fort des nouvelles mesures sur les résultats de Nvidia, alors que ses activités en Chine représentent à elles seules un cinquième de ses revenus.