Pour aider à la démocratisation du véhicule électrique, encore onéreux, le gouvernement proposer des aides financières à l’achat. Pour les foyers plus modestes, il a mis en place un système de « leasing social » permettant d’accéder à la voiture électrique pour 100 € / mois (et jusqu’à 150 € pour des familiales), sous conditions de ressources et avec certains critères, mais sans apport de départ.
L’Etat finance à hauteur de 13 000 € l’effort d’acquisition et a négocié avec les constructeurs pour trouver des véhicules pouvant entrer dans le dispositif. L’objectif initial était de pouvoir gérer 20 000 à 25 000 dossiers pour cette première année de mise en service.
Deux fois plus de dossiers que prévu
Sauf que le succès du leasing social ne s’est pas fait attendre. Très vite, la demande fut intense et 90 000 ménages avaient manifesté leur intérêt dès les premiers jours de fonctionnement du portail internet, bien au-delà des dispositions prévues.
Face à cet afflux, le gouvernement va faire fermer le dispositif pour l’année 2024, faute de pouvoir le financer. 50 000 dossiers ont déjà été enregistrés depuis le 1er janvier, soit deux fois plus que prévu pour l’ensemble de l’année.
Si les commandes passées jusque-là seront honorées, il ne sera plus possible de faire de demandes. Au-delà du financement, il y a aussi le problème de la disponibilité des véhicules pouvant entrer dans le dispositif.
Rester vertueux
Le leasing social veut mettre en avant des véhicules à l’impact environnemental réduit et produits en Europe, tout en pouvant être proposés à un tarif compatible avec le dispositif.
L’Etat se refuse, au moins pour le moment, à y faire entrer des véhicules électriques chinois à bas prix, alors même qu’une investigation européenne doit dire s’ils bénéficient de tarifs tirés vers le bas par des aides d’Etat illégales chinoises.
Des négociations ont été engagées pour augmenter la cadence de production de ces véhicules spécifiques mais cela demande du temps et l’Etat va donc temporiser. Pour rappel, le leasing social, mis en place sur trois ans (et renouvelable une fois) concerne des foyers avec un revenu fiscal de référence de moins de 15 400 €, roulant plus de 8000 km par an et habitant à plus de 15 kilomètres du lieu de travail.