le dodo pourrait-il renaître de ses cendres ?

le dodo pourrait-il renaître de ses cendres ?


Même s’il est loin d’être le seul à avoir disparu, le dodo joue un rôle d’emblème et de représentant des espèces éteintes à cause de l’homme. Raphus Cucullatus est ainsi régulièrement mis en évidence dès qu’il est question d’espèces menacées par l’activité humaine.

Il faut dire que sa disparition, à peine un siècle après sa découverte au XVIème siècle sur l’Île Maurice, en fait une victime expiatoire et un témoin silencieux des dérives potentielles de l’humanité vis à vis de la planète Terre tout autant que de la fragilité des écosystèmes.

Mais s’il était possible de le ressusciter ? La startup Colossal Biosciences se dit prête à tenter cette expérience à la Frankenstein grâce au séquençage de son génome.

Créer un dodo post-moderne

Cette étape est un premier pas obtenu avec succès à partir de restes d’un dodo conservés au Danemark dont l’ADN a pu être extrait. Cette base d’informations doit ensuite être comparée à celle d’oiseaux proches du dodo encore vivants dans un milieu proche.


Le pigeon de Nicobar, ou nicobar à camail, fait office de bon candidat pour déteminer quelles mutations génétiques de l’espèce des pigeons ont fait du dodo le dodo.

La suite des opérations sera plus délicate avec l’intégration de l’ADN reconstitué du dodo dans des cellules souches primordiales du pigeon de Nicobar. De fait, l’individu qui en sortira ne sera pas le dodo tel qu’il existait encore au XVIème siècle mais un oiseau hybride s’en rapprochant fortement car doté du même matériel génétique et qu’il sera peut-être possible de réintroduire dans l’environnement initial du dodo pour le rapprocher le plus possible de l’original.

De l’espoir mais aussi des critiques

La technique a déjà été expérimentée avec succès en utilisant un embryon de canard dans des cellules germinales de poulet et la startup espère faire de même ici. Si la réussite de cette approche se confirme, Colossal Biosciences entend l’étendre à d’autres espèces d’oiseaux menacées puis à des espèces plus grandes aujourd’hui disparues comme le loup de Tasmanie ou même…le mammouth !

Si l’entreprise évoque l’extinction de masse en cours liée à l’anthropocène et la nécessité de trouver des techniques pour sauver les espèces, les critiques sont vives pour souligner que les investissements massifs pour jouer avec le génome pourraient être utilisés pour sauver activement les espèces originales menacées.





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