le FBI ouvre une enquête

le FBI ouvre une enquête


La police fédérale américaine a annoncé avoir ouvert une enquête, après que Microsoft a révélé, jeudi 8 août, qu’une « campagne présidentielle » avait été la cible, aux Etats-Unis, d’une tentative de piratage informatique attribuée aux services de renseignement iraniens. Microsoft ne précisait pas si était concerné le Parti démocrate ou le Parti républicain, mais il ne fait plus guère de doute que des documents de ce dernier ont bien été piratés.

Au moins trois médias américains – Politico, le New York Times et le Washington Post – ont reçu peu avant la publication du rapport de Microsoft des documents internes de la campagne de Donald Trump, envoyés par un « informateur anonyme ». Les trois médias ont considéré que les documents, relativement peu importants, étaient vraisemblablement le fruit d’un piratage étatique, et ont choisi de ne pas les publier. Le principal fichier reçu par ces médias était un dossier d’informations de 271 pages sur James David Vance, choisi comme colistier par Donald Trump, visiblement compilé par le parti pour vérifier le profil de M. Vance avant sa nomination.

Selon le Washington Post, au moins un proche de Donald Trump a été piraté : Roger Stone. Le sulfureux conseiller de l’ancien président a été « informé par les autorités que deux de [ses] comptes e-mails personnels ont été compromis », a-t-il reconnu. Ces comptes ont ensuite été utilisés pour envoyer des courriels piégés à des cadres du Parti républicain, selon le FBI.

Selon la presse américaine, la campagne Trump n’est peut-être pas la seule à avoir été visée : au moins trois employés de la campagne de Kamala Harris ont reçu des courriels piégés, qui semblent être considérés par les enquêteurs comme liés à la même opération de piratage. Les deux campagnes ont annoncé avoir renforcé leurs mesures de sécurité informatique.

En 2016, la campagne de la candidate démocrate, Hillary Clinton, avait été fortement perturbée par la publication de milliers d’e-mails piratés au sein du Comité national démocrate. Ce piratage avait été mené par les services de renseignement russes.

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