le flop de Samsung ?

Design : plus durable, mais loin de la perfection

Dès le titre de ce test, nous avons indiqué que le Samsung Galaxy A26 est un smartphone daté. C’est le cas dès la question du design, même si celui-ci évolue par rapport à celui de l’année dernière. En effet, impossible de ne pas relever d’entrée de jeu le bloc photo. Habitué aux modules indépendants qui font son identité, Samsung a ici décidé de les regrouper en un ilot assez classique. Rien de dramatique en soi, mais c’est un changement important. Ce bloc a cependant le bon goût d’être peu épais et donc de peu déséquilibré le smartphone lorsqu’il est posé.

Tout plastique sur ses tranches et arborant un dos en verre, ce Samsung Galaxy A26 dispose cependant d’un atout que n’a pas son ancêtre : une certification IP67 pour le protéger de la poussière et de l’eau. Il s’agit d’ailleurs probablement du principal point fort de ce produit. Sur la tranche droite se trouvent les boutons pour le volume (un peu haut pour le pouce moyen) et pour l’alimentation. Ce dernier sert également de lecteur d’empreintes digitales. Là aussi, c’est un choix daté, quand presque toute la concurrence, y compris dans cette gamme de prix, est passée au capteur directement sous l’écran, plus pratique.

Sur la tranche inférieure la prise USB-C est là, aux côtés d’un unique haut-parleur (plus à ce propos dans la partie son de ce test). Enfin, en haut de la tranche gauche se trouve le tiroir SIM et microSD. Pas de prise jack à signaler, contrairement au A25… Côté dimensions enfin, le Samsung Galaxy A26 est très légèrement plus lourd (200 g contre 197 g) et grand (164.0 x 77.5 mm) que le A25, mais s’avère plus fin (7,7 mm contre 8,3 mm). Comme toujours avec Samsung, les finitions sont impeccables.

Écran : peut vraiment mieux faire

Avant de rentrer dans les détails techniques de l’écran de ce Samsung Galaxy A26, relevons deux points négatifs. Tout d’abord, impossible de rater l’encoche du capteur à selfies en haut, qui rappelle (pour le pire) les smartphones du passé. Ensuite, le terminal de Samsung arbore des bordures très importantes autour de son écran, notamment en bas avec un menton difficile à manquer. En résulte une couverture assez faible de l’écran de 85.6 %.

Reste que Samsung sait habituellement y faire avec ses dalles. On retrouve ici une dalle AMOLED de 6,7 pouces (contre 6,5 pouces pour le A25) en FHD+ capable de monter jusqu’à 120 Hz. Difficile pourtant de ne pas être déçu, notamment par la luminosité moyenne assez faible. Celle-ci monte à 931 cd/m² en SDR, et 1173 cd/m² en pic HDR. C’est peu. Suffisant pour la plupart des situations, mais peu.

L’écran du A26 n’est pas sauvé par sa fidélité des couleurs. Nous avons en effet mesuré un Delta E 2000 à 5.51 dans son mode par défaut (vif), tandis que le naturel n’est pas beaucoup plus fidèle, à 5.05. Le tout est certes dans l’espace de couleur DCI-P3, plus difficile à respecter, mais tout de même. Bref, concernant l’écran, Samsung nous a habitué à mieux, bien que le résultat ici demeure largement utilisable.

Performances : chaud comme la braise !

Cette année, Samsung a équipé son Galaxy A26 d’un SoC maison Exynos 1380. En résulte, avec 8 Go de RAM ici, une solution tout à fait performante au quotidien quand il est question de naviguer dans les applications et l’interface. Avec cette puissance accrue et une interface améliorée, la solution est donc meilleure que celle de l’an dernier et n’oblige pas à fermer manuellement des applis pour gagner en performances.

Le constat est en revanche plus nuancé quand il est question de jeux vidéo. En effet, si les performances y sont donc plus convaincantes (un titre lourd comme Genshin Impact peut tourner dans de bonnes conditions en moyen), cela se paye dans les jeux gourmands par une chauffe très élevée et très rapide en haut de l’appareil. En seulement quelques minutes de jeu, vous aurez la main gauche très (trop) au chaud. Notre sonde est montée jusqu’à presque 43°. Pas de quoi lâcher le smartphone, mais ce n’est pas idéal.

Enfin, autre regret, concernant la connectivité, on relèvera que seul du wifi 5 est embarqué. Un smartphone qui n’embrasse définitivement pas la modernité.

Audio : une grosse déception

Pour sa partie sonore, Samsung ne s’est assurément pas foulé avec ce modèle de milieu de gamme à peine digne de l’entrée de gamme. Avec son unique haut-parleur en bas (au volume certes élevé), le Galaxy A26 propose un son mono indigne de 2025. Ce haut-parleur, qu’il est très aisé à boucher avec un doigt par mégarde, coupant ainsi totalement le son, propose par ailleurs quelque chose qui sature extrêmement vite. Pour au moins profiter d’un son stéréo, on passera donc par du Bluetooth.

Photo : on prend les mêmes et on recommence

Aucun changement à signaler côté photo par rapport au Samsung Galaxy A25. On reste ainsi sur un trio dorsal modeste composé d’un capteur principal à 50 Mpx (f/1.8), un capteur ultra grand angle de 8 Mpx (f/2.2) et un capteur macro de 2 Mpx (f/2.4). En façade, un capteur à selfie de 13 Mpx (f/2.2) complète une solution qu’on qualifiera de fonctionnelle.

Pour faire simple, le Samsung Galaxy A26 s’en sort principalement bien sur le capteur principal quand les conditions sont bonnes. Le traitement logiciel de Samsung a même tendance à exagérer un peu les couleurs, donnant parfois un résultat un peu plus coloré et flatteur que dans la réalité. En revanche, à moins d’utiliser le mode 50 Mpx, vous ne voudrez pas trop zoomer dans vos clichés en 12 Mpx, la perte de détails étant quasi immédiate.

Cependant, ce capteur principal s’en sort plutôt bien en zoom x2, voire x4. En revanche, au-dessus et jusqu’au x10 maximum, pas de miracle : le bruit rend la photo quasi inexploitable, même en plein soleil. La gestion des contrastes est également parfois un peu aléatoire, obligeant à reprendre sa photo en faisant manuellement la mise au point.

Concernant l’ultra grand-angle, comme souvent dans cette gamme de prix, le résultat est passable mais loin d’être parfait. Les coins et bords notamment deviennent rapidement flous (l’arbre ci-dessous est fragrant) et les couleurs perdent de leur intensité (voir les toits des maisons des Schtroumpfs ci-dessous). Pas de quoi jeter le téléphone à la poubelle non plus. La plage dynamique n’est pas fantastique non plus avec des zones sombres vite bouchées.

Tout cela est d’autant plus vrai quand la luminosité vient à baisser. Le Samsung Galaxy A26 fait beaucoup d’efforts pour capter la lumière ambiante, à tel point que le mode nuit ne s’active automatiquement vraiment que dans des conditions vraiment mauvaises. Ce dernier vient ajouter un peu de luminosité à la scène pour proposer un résultat un peu plus lisible que sans, sans pour autant faire de miracle. Dès qu’un endroit ne profite pas d’un lumière suffisante, le bruit est de la partie. Pour un photographe amateur le résultat est suffisant, mais quelqu’un de plus exigeant voudra peut-être aller voir ailleurs.

Pour finir sur les capteurs dorsaux, sans surprise le capteur macro ne sera utile que dans des conditions absolument parfaites. Prendre une fleur en plein soleil, pourquoi pas, prendre une figurine en intérieur, bof.

Enfin, le capteur à selfie fait son travail sans spécialement briller. Y compris en mode portrait quand il faut ajouter du flou derrière un sujet, un brin approximatif mais utilisable.

Concernant la vidéo, on appréciera que le capteur puisse monter jusqu’en 4K à 30 FPS, tandis qu’en-dessous il est possible d’embrasser le 60 FPS.

Autonomie : pas terrible

Le Samsung Galaxy A26 est à nouveau équipé d’une modeste batterie de 5000 mAh. Une nouvelle fois limitée à une recharge à 25 W, comme le montrent nos chiffres ci-dessous il ne s’agit assurément pas du plus véloce dans ce domaine. Il serait peut-être temps de muscler son jeu en 2025, d’autant que les A36 et A56 proposent du 45 W. Il lui faut ainsi 96 minutes pour être pleinement chargé, quand on atteind 18 % après 10 minutes.

La déception se retrouve du côté de l’autonomie. Si le terminal tient la journée avec une utilisation que l’on qualifiera de classique, avec une activité un minimum intensive (120 Hz, jeux vidéo…) il faudra faire attention. Les chiffres obtenus avec notre protocole maison parlent d’eux-même. Dans la pratique, regarder un épisode de série sur Netflix en WiFi coûte tout de même 6 % de batterie.

L’excellente interface One UI légèrement amputée

Propulsé par Android 15 et la surcouche One UI 7, le Samsung Galaxy A26 est en partie sauvé par son logiciel. One UI est aujourd’hui l’une si ce n’est la meilleure surcouche du marché, notamment grâce à la refonte visuelle opérée dans la dernière mouture, même si ici encore une fois le constructeur a fait les choses à moitié.

Si de nombreuses options pour la personnalisation ou la productivité sont là, comme la Now Bar qui affiche des notifications dynamiques sur l’écran de verrouillage, on relèvera par exemple l’absence d’un système d’affichage Always on. Pratique en revanche, on aime la séparation des notifications et des paramètres rapides en deux colonnes ou encore la barre de recherche en bas dans la page des applications.

Samsung a sans surprise mis l’accent sur l’IA, présente sous plusieurs formes. Gemini est de la partie, de même qu’Entourer pour chercher ou l’effaceur d’objets sur les photos. Ce dernier fait ce qu’il peut (comme en atteste les captures ci-dessous). La plupart des autres fonctionnalités propulsées par l’intelligence artificielle restent cependant exclusives aux smartphones plus onéreux.

Côté longévité, le A26 bénéficiera d’un confortable six ans de mises à jour majeures du système d’exploitation Android. Associé à la certification IP67, ce smartphone veut donc rester dans votre poche un moment.

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