le fondateur de Ledger dévoile son mystérieux projet autour du Bitcoin

le fondateur de Ledger dévoile son mystérieux projet autour du Bitcoin



Magnat des cryptomonnaies et cofondateur de Ledger, Éric Larchevêque a dévoilé The Bitcoin Society (TBSO) devant toute la France. Mêlant ambitions économiques et influence politique, le projet a déclenché des réactions contrastées.

Éric Larchevêque, l’un des cofondateurs de Ledger, n’avait pas lésiné sur les superlatifs pour teaser son nouveau projet. Sur ses réseaux sociaux, le magnat des cryptomonnaies a passé les dernières semaines à évoquer une annonce « sans précédent » qui ne « laissera personne indifférent ». Après des semaines d’attente, Éric Larchevêque a finalement levé le voile sur sa nouvelle initiative lors d’une conférence très attendue par le monde du Bitcoin et des cryptomonnaies. Sur une scène plongée dans la pénombre, l’entrepreneur a dévoilé The Bitcoin Society (TBSO), un projet qui s’articule autour de trois socles.

À lire aussi : Il liquide tous ses bitcoins – l’un des premiers investisseurs vend ses cryptos pour plus d’un milliard de dollars

Accumuler des milliards d’euros de Bitcoin

La pierre angulaire de l’initiative n’est autre qu’une Bitcoin Treasury Company cotée en Bourse sur Euronext, la principale place boursière de la zone euro. Cette société vise à « construire et accumuler un trésor en bitcoins via les marchés de capitaux », explique le cofondateur de Ledger. Une Bitcoin Treasury Company est une entreprise cotée qui utilise le Bitcoin comme actif principal de réserve. Toute la stratégie de la firme est centrée sur l’accumulation, la gestion et l’utilisation du Bitcoin. Toutes les finances du groupe se concentrent sur le Bitcoin. Bref, la cryptomonnaie est au cœur de la société.  

Dans le cadre de ce projet, Larchevêque a mis la main sur une société française déjà cotée en bourse, Tayninh (ex-Unibail). Cette prise de contrôle facilite l’introduction en bourse de sa société consacrée au Bitcoin. En attirant les capitaux boursiers, la société ambitionne d’accumuler plusieurs milliards d’euros en Bitcoin. En d’autres termes, les personnes qui investissent dans une action font gonfler le nombre de bitcoins détenus par l’entreprise. C’est la première étape du plan de Larchevêque.

Une société en réseau avec une portée politique

Aux côtés de la société cotée en bourse, on trouve une Network society, une société en réseau. Il s’agit d’une forme d’organisation qui ne repose plus sur des structures hiérarchiques rigides, mais sur des échanges flexibles entre les membres du réseau. En l’occurrence, les membres du réseau sont des entrepreneurs qui collaborent à un objectif commun. En mettant leurs forces en commun, les entrepreneurs cherchent à « peser dans le débat politique et économique global » et de devenir « une force capable de dialoguer avec les institutions et d’influencer les décisions qui façonnent notre avenir collectif ».

L’idée de Larchevêque est d’exploiter la puissance économique du réseau pour avoir une véritable influence. Comme vous l’aurez compris, l’initiative a une ambition politique indéniable. Le cofondateur de Ledger s’inscrit dans la mouvance du libéralisme, voire du libertarianisme. Le pionnier de la cryptomonnaie parle d’ailleurs de son projet comme d’une « innovation sociétale et politique sans précédent ». L’entrepreneur prévoit notamment de lutter contre la pression fiscale en France, jugée délétère et confiscatoire.

« En continuant de vouloir taxer de manière spoliatrice la réussite, la France perd en compétitivité économique et décourage la prise de risque. Le Bitcoin et la liberté financière sont indirectement menacés par cette approche », déclare le cofondateur de Ledger.

Interrogé par nos confrères du Parisien, il précise toutefois que ce n’est « pas une organisation politique avec des cartes de membre ». Les premiers objectifs du groupe restent néanmoins « de lister les normes et certaines lois qui empêchent la liberté d’entreprendre et d’avancer ». 

Un club payant pour entrepreneurs

La troisième partie du projet n’est autre qu’un club payant, qualifié de premium, qui donne accès à des formations exclusives et à des services de conseil et d’accompagnement. « TBSO a pour ambition de s’adresser à celles et ceux qui considèrent que la responsabilité individuelle et le travail sont des leviers d’amélioration de leur situation, en leur proposant une gamme complète d’outils et de services conçus pour les accompagner  », déclare l’entreprise d’Eric Larchevêque dans un communiqué de presse.

Le club doit permettre d’engranger des revenus qui viendront alimenter la Bitcoin Treasury Company. Pour rejoindre ce club, il faudra souscrire à un abonnement annuel, dont le montant n’a pas encore été révélé. Un autre club payant, cette fois pensé pour les investisseurs, vient aussi de voir le jour. Pour donner du crédit à son initative, le pionner des cryptos s’est entouré de plusieurs personnalités, à commencer par la star du basket Tony Parker. Le sportif est déjà impliqué dans une panoplie de projets crypto, y compris des projets de NFT. Citons aussi l’implication de Nathan Benchimol Pissarro,

Comme l’attendait Eric Larchevêque, l’initiative a provoqué des réactions polarisées dans le monde des cryptomonnaies. Une grande partie des investisseurs et des détenteurs de cryptos se disent déçus par le projet. Sur X, l’une des plateformes privilégiées des amoureux de la crypto, les réactions négatives se sont multipliées. Beaucoup d’entre eux attendaient davantage du créateur de Ledger. Pour beaucoup d’investisseurs, le projet n’a pas grand intérêt et il vaut mieux acheter directement du Bitcoin. 

En dépit des critiques, Eric Larchevêque assure que le lancement est déjà « un succès ». Il revendique en effet déjà plus de 12 000 inscrits dans sa Network Society. 

👉🏻 Suivez l’actualité tech en temps réel : ajoutez 01net à vos sources sur Google Actualités, abonnez-vous à notre canal WhatsApp ou suivez-nous en vidéo sur TikTok.





Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.