C’est sur l’aéroport de Toulouse-Francazal que l’avion biplace Integral E de la firme française Aura Aero a fait démarrer pour la première fois son moteur électrique ce 19 janvier 2024.
Le prototype y a été officiellement présenté et a donné lieu à son premier allumage moteur et son premier roulage, avant les essais en vol d’ici quelques mois qui doivent lui assurer une certification de vol (EASA européenne et FAA américaine) en 2026.
Integral E, l’avion électrique a toute sa place
L’Integral E est dérivé des versions thermiques Integral R et S et exploite un moteur électrique ENGINeUS développé par Safran d’une puissance de 150 kW, associé à 200 Kg de batteries électriques
Les deux configurations de train de l’Integral E d’Aura Aero
Aura Aero, qui se concentre sur la décarbonation du transport aérien, propose ici un petit avion à deux places côte à côte qui aura l’avantage d’être beaucoup moins bruyant que ses équivalents thermiques.
Il pourra être utilisé pour le pilotage de loisir, de l’apprentissage et de la voltige, avec une autonomie d’une heure, mais il existera également une version remorqueur pour planeurs, ce qui en fera « le premier remorqueur électrique français » réduisant à la fois l’impact environnemental et le bruit associés cette activité spécifique.
Projet ERA, l’avion hybride-électrique régional très attendu
Surtout, il prépare un projet plus ambitieux, constitué par le projet ERA d’Aura Aero de conception d’un avion hybride électrique de 19 places ou capable de transporter 1,9 tonne de fret pour du transport régional avec une autonomie de 370 kilomètres à pleine charge, avec décollage purement électrique.
Ce modèle plus imposant, qui profite déjà d’accords d’intentions de commandes pour plus de 500 exemplaires, volera à partir de 2026 et débutera sa carrière commerciale d’ici 2028.
Il doit répondre à la problématique de l’impact environnemental des motorisations classiques pour les lignes courtes. Avec l’hydrogène, la motorisation électrique / hybride électrique pourrait répondre à cet enjeu de manière pertinente tout en laissant les carburants SAF (carburants d’aviation durables) occuper le terrain du long-courrier.