Les satellites se lancent désormais par grappes de dizaines d’unités pour constituer des constellations de milliers de satellites de communication entourant la Terre. De plus en plus, il va être nécessaire d’assurer un suivi dans le temps pour organiser tout ce petit monde, assurer des tâches de maintenance ou même recharger les satellites dans l’espace.
En octobre dernier, l’entreprise Blue Origin fondée par Jeff Bezos a présenté Blue Ring, un module multiservices qui veut répondre à cette nouvelle donne, ce qui lui ouvrirait d’immenses opportunités.
Il a été conçu comme une sorte d’autobus de l’espace avec 12 points d’ancrage permettant d’acheminer des satellites pesant jusqu’à 500 Kg vers leur orbite de fonctionnement, qu’elle soit en orbite basse ou cislunaire, ou pour déposer des charges utiles en un point donné.
Blue Ring, le majordome des satellites
Blue Ring est également doté d’un bras articulé qui permettra de réaliser certaines opérations de maintenance ou de réparation directement sur les satellites ciblés. Blue Origin a depuis fait savoir que son module Blue Ring pourra également répondre à l’une des grandes problématiques du moment : recharger en carburant un satellite dans l’espace et faire ainsi office de station-service spatiale.
Cette thématique doit être testée lors du troisième vol d’essai (Flight-3) du vaisseau spatial Starship conçu par le concurrent SpaceX et la recharge en orbite des véhicules est un élément essentiel pour le succès des futures missions Artemis de retour des humains sur la Lune et d’installation d’un campement lunaire.
De grands projets pour Blue Origin
Plus largement, pouvoir recharger des satellites en orbite étendra grandement leur durée de fonctionnement et facilitera les planifications de mise en retrait et de désorbitation des satellites en fin de vie ou dysfonctionnels.
Le module Blue Ring lui-même pourra être rechargé en carburant en orbite. Depuis son annonce il y a quelques mois, Blue Origin n’a pas indiqué quand son engin multiservice sera opérationnel ni avec quels clients.
La firme est déjà bien occupée avec le premier lancement de son lanceur lourd News Glenn prévu pour mi-2024 et qui devra directement atteindre Mars pour y lâcher deux sondes d’observation de la NASA.