L’autonomie reste un sujet sensible pour le segment des véhicules électriques et la crainte de la panne constitue toujours un frein à l’acquisition. Si embarquer des batteries de plus grande capacité n’est pas forcément la meilleure solution de long terme, une alternative peut être trouvée dans le développement du réseau de bornes de recharge.
Le gouvernement s’est félicité cette année d’avoir atteint le cap des 100 000 bornes électriques publiques sur le territoire, bien qu’avec un peu de retard sur les ambitions initiales mais différentes études rappellent la nécessité de densifier le réseau à mesure que le nombre de véhicules électriques en circulation augmente.
L’effort ne doit donc pas s’arrêter et le gouvernement a annoncé un investissement de 200 millions d’euros supplémentaires pour poursuivre l’extension des réseaux de bornes de charge en France.
Le parc compte actuellement 110 000 bornes, un nombre multiplié par 4 en quatre ans mais il va falloir batailler pour atteindre le chiffre de 400 000 bornes voulu par le président de la République Emmanuel Macron d’ici 2030.
Renforcer l’offre de bornes de recharge rapides
Et encore, sur l’ensemble, seules 10% des installations disposent d’une charge rapide (et principalement sur les grands axes routiers). L’investissement veut donc appuyer le développement des bornes de charge rapides et appuyer trois problématiques spécifiques : « le résidentiel collectif, les bornes en voiries et les recharges pour les poids lourds« , a indiqué le ministre des Transport Clément Beaune.
L’installation de bornes dans les copropriétés reste une difficulté dont il va falloir rapidement trouver des solutions. L’Etat pourrait participer jusqu’à 50% aux coûts des travaux, dont éventuellement ceux des aménagements de voirie nécessaires. Tout ceci demandera des arbitrages qui sont en cours de discussion.
La démocratisation des véhicules électriques passera aussi par la refonte du bonus écologique (avec l’introduction du score environnemental) qui prendra effet début 2024, le relèvement potentiel de l’aide accordée aux foyers les plus modestes et le renforcement du crédit d’impôt (qui passera de 350 à 500 €) pour l’installation d’une borne à domicile.
Bonus écologique renforcé, leasing social et rétrofit
Enfin, le gouvernement met la dernière main à son dispositif de leasing social qui permettra, là encore pour les foyers aux revenus modestes, d’acheter un véhicule électrique pour 100 € / mois (en réalité un peu plus en comptant l’assurance).
Des arrêtés viennent également d’être publiés pour faciliter les opérations de rétrofit consistant à transformer un véhicule thermique en motorisation hybride, électrique, à hydrogène ou à GNL.
Cela permettra à des véhicules, notamment professionnels mais pas seulement, difficilement remplaçables par un équivalent électrique, de basculer vers des motorisations moins polluantes.