Le guichet unique des entreprises est un service lancé par le gouvernement depuis le 1er janvier 2023 pour « simplifier et centraliser » les démarches administratives via une même plateforme de gestion, le tout dans le cadre de la dématérialisation des services administratifs.
Il permet d’assurer la gestion de dossiers (création, immatriculation, modification, cessation) qui transitaient auparavant à travers six grandes instances. Géré par l’INPI (Institut National de la propriété intellectuelle), il permet également la création d’un registre national des entreprises en remplacement du RCS (Registre du commerce et des sociétés) et intégrant les activités agricoles, artisanales et libérales.
Un guichet numérique…en panne
Il n’aura fallu que 48 heures d’existence avant qu’il ne connaisse une attaque de type déni de service (DDOS) qui l’a rendu inutilisable. Avec plus de 10 000 requêtes par seconde adressées au service, le guichet unique des entreprises est devenu indisponible dès le 3 janvier, selon une information du Parisien.
Le lancement au 1er janvier faisait déjà l’objet de critiques concernant les nombreux bugs toujours présents dans le service (champs impossibles à remplir, difficultés de connexion) tandis que la numérisation de l’ensemble des procédures avait été perçue comme particulièrement ardue et chronovore.
L’accès au service du guichet unique a finalement été rétabli ce samedi 7 janvier mais les problèmes initiaux perdurent, avec des difficultés pour joindre la hotline et obtenir des informations sur les formalités.
Des points à améliorer rapidement
La conception même est critiquée pour certains volets qui réclament énormément d’informations et obligent à passer beaucoup de temps sur les formulaires. Des ajustements et simplifications semblent dès à présent nécessaires.
Pour les auto-entrepreneurs, le passage par le guichet unique des entreprises vire au parcours du combattant et demande au moins deux heures pour accomplir la formalité de création d’entreprise, une grande vigilance et une importante quantité de données et pièces justificatives à transmettre.
Le ministère de l’Economie est conscient des problèmes de jeunesse du service et promet des améliorations d’ici la fin du mois de mars.