La Corée du Nord a échoué dans sa tentative de lancement d’un satellite de reconnaissance militaire Malligyong-1. Selon l’Agence centrale de presse coréenne (KCNA), la fusée Chollima-1 s’est abîmée dans la mer de l’Ouest (la mer Jaune). Après la séparation des étages, une anomalie est en cause lors de l’allumage du deuxième étage de la fusée.
Citée par KCNA qui est une source d’information autorisée pour les médias de Corée du Nord, l’Administration nationale du développement aérospatial de Corée du Nord mentionne un manque de fiabilité du nouveau système de moteur appliqué à la fusée porteuse et la nature instable du carburant utilisé.
En début de semaine, le régime de Pyongyang avait indiqué son intention de lancer son premier satellite de reconnaissance militaire dans le but de » faire face aux actions militaires dangereuses des États-Unis et de leurs vassaux. «
Un lancement sous haute tension
La Corée du Sud, le Japon et les États-Unis ont condamné le lancement par la Corée du Nord, en pointant du doigt une violation d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies. Pour le Japon qui se tenait prêt à agir, il s’agissait d’un tir de missile balistique déguisé.
L’Ambassade de France en Corée rapporte que les autorités sud-coréennes avaient émis une alerte pour le tir de fusée de la Corée du Nord, en appelant la population à se mettre à l’abri. Dans un climat confus, l’alerte de courte durée a été levée dans la matinée (heure locale), avec l’annulation des instructions de préparation d’évacuation.
Le ministère de la Défense nationale de Corée du Sud publie des photos d’un objet récupéré en mer par l’armée, à environ 200 km au large de l’île d’Eocheong. Il s’agirait d’un » objet susceptible de faire partie du véhicule de lancement spatial revendiqué par la Corée du Nord. «
Une deuxième tentative rapidement
D’après KCNA, l’Administration nationale du développement aérospatial de Corée du Nord mène une enquête approfondie afin de comprendre les raisons de l’échec du lancement. Elle affiche son intention de remédier rapidement aux » graves défauts » constatés.
En effectuant divers essais partiels, un deuxième lancement est évoqué dès que possible. Ce pourrait être avant le 11 juin prochain.