Reporté à plusieurs reprises, le vol inaugural du lanceur H3 de nouvelle génération développé par l’Agence japonaise d’exploration spatiale (Jaxa) a eu lieu aujourd’hui. Il a malheureusement tourné court et s’est soldé par un échec.
Avec comme charge utile un satellite d’observation de la Terre (ALOS-3 ; Advanced Land Observing Satellite) à placer sur orbite héliosynchrone, la fusée à deux étages et équipée de deux propulseurs d’appoint a décollé comme prévu à 10h37 heure locale, depuis le centre spatial de Tanegashima au sud-ouest du Japon.
Après le décollage, un problème a eu lieu avec l’allumage des moteurs du deuxième étage. Vers 10h52 heure japonaise, un ordre de destruction a été transmis par le centre de commande, dans la mesure où il n’y avait » plus de possibilité d’accomplir la mission. «
La Jaxa dans une mauvaise passe
Devant prendre la succession du lanceur H-IIA, le lanceur H3 a été conçu pour être moins coûteux et afin d’assurer un accès à l’espace pour le Japon. Il a une hauteur de 57 m à 63 m selon son type de coiffe, avec une capacité de charge utile de 4 tonnes ou plus en orbite héliosynchrone, 6,5 tonnes ou plus en orbite de transfert géostationnaire.
Le Japon a de grosses ambitions avec son lanceur H3 et pour des lancements commerciaux plus fréquents. Avec un développement qui a commencé en 2014, le lanceur H3 fabriqué par Mitsubishi Heavy Industries devait initialement être opérationnel en 2020.
Exploité depuis 2001, le lanceur H-IIA n’a connu qu’un échec au cours de ses 46 lancements. De quoi participer à la réputation de grande fiabilité de la Jaxa qui est quelque peu écornée ces derniers temps. Avant l’échec du vol inaugural du lanceur H3, c’est un lanceur léger Epsilon qui volait pour la sixième fois qui s’est autodétruit en octobre dernier.