Le concept Recharge faisait étape en France pour la première fois depuis sa présentation. L’occasion pour nous de monter à bord et de vous donner nos premières impressions.
Même s’il ne prendra jamais la route, le concept Recharge est l’un des véhicules récents les plus importants de Volvo. C’est à lui qu’incombe la mission de définir ce que sera le nouveau design des futures voitures du constructeur, celles qui marqueront définitivement le passage à l’ère électrique. Jusqu’ici, chacun des modèles zéro émission de Volvo, tels que le C40 ou le XC40 était dérivé d’une voiture thermique. Le Recharge, dévoilé une première fois en 2021, s’appuie sur une plateforme 100 % électrique et vise à définir les nouveaux codes de la marque du groupe Geely. Nous avons donc profité de sa première escale parisienne pour approcher la bête de près et même monter à bord.
Ce qui impressionne d’une part, c’est le volume global du véhicule, le Recharge est immense, mais cette impression est réduite par son allure très profilée et une hauteur relativement contenue. Dès les premiers coups d’œil, la nouvelle identité visuelle de la marque saute aux yeux avec le passage à une calandre pleine plus fine qui permet également de dessiner un capot plus plongeant et ainsi donner un aspect plus dynamique à l’ensemble.
L’autre élément distinctif majeur, ce sont les projecteurs à l’avant, une réinterprétation du marteau de Thor, si l’on en croit l’équipe marketing de Volvo qui voit dans cette forme de « T » allongée une occasion de souligner les origines nordiques de la marque. À l’arrière, les optiques sont aussi très spécifiques, en forme de L, mais là les communicants de Volvo n’ont pas réussi à faire de lien avec la lance de Loki, les chaussettes de Freyja ou le slip d’Odin.
Enfin, impossible de ne pas remarquer l’énorme lidar qui dépasse du toit et sur lequel repose en grande partie la sécurité du véhicule. Associé aux nombreux autres capteurs (5 radars et 8 caméras), il permet de scanner efficacement les environnements de la voiture et d’étendre ses capacités de conduite autonome.
Ce nouveau design a déjà trouvé un aboutissement dans le prochain EX90 qui arrivera début 2024, mais il devrait être tout aussi marqué sur le SUV compact que Volvo dévoilera dans quelques semaines, en juin, le futur EX30.
Zen et sécurité, les maîtres-mots de l’habitacle
L’intérêt d’approcher de près un concept aussi essentiel pour une marque, c’est aussi de pouvoir mieux comprendre et découvrir de l’intérieur ce vers quoi tend le constructeur. Dans le cas de ce Recharge, c’est une évidence. Volvo a épuré au maximum l’habitacle de son SUV.
En dehors des deux écrans (un petit pour l’instrumentation, un autre de 15 pouces pour l’info-divertissement), la planche de bord est vide ou presque. Seul le « tweeter on top », la signature de Bower & Wilkins vient perturber cette homogénéité, mais confirme le partenariat des deux acteurs sur la partie audio. Sur les écrans, c’est Google qui est à l’œuvre bien entendu, Volvo rappelant au passage qu’il est l’un des premiers constructeurs à avoir donné les clés de son système à Google Automotive.
Surtout, l’impression qui se dégage de l’intérieur de ce Recharge est celle d’une grande quiétude et d’un espace très confortable à vivre. Cet effet est renforcé par l’ouverture des portes antagonistes qui donnent l’impression d’entrer dans un petit salon. La place dévolue aux passagers est conséquente et très peu d’éléments viennent perturber l’impression de zen généralisée. Seule une étrange excroissance sur les places arrière, entre les deux passagers, interroge. Ce stick façon cristal est en réalité un micro permettant aux passagers arrière de commander l’assistance vocale de la voiture.
Au final, le Recharge remplit parfaitement son office. Il donne le ton des futures voitures électriques de Volvo. Nous aurons une première occasion de vérifier que cette philosophie est respectée dès le mois de juin, lors de la révélation de l’EX30.