Et si le Hisense 55U7HQ était l’un des téléviseurs les plus abordables pour jouer ? Loin d’être sans reproche sur la qualité d’image, ce téléviseur accessible pourrait être le compagnon parfait d’une PS5 ou d’une Xbox Series X.
La série U7 de Hisense donne un aperçu, chaque année, de ce que la marque chinoise est capable de proposer pour un tarif contenu. Si le fabricant dispose dans son catalogue de modèles plus abordables, son U7HQ affiche malgré tout un tarif particulièrement intéressant. En plus de cet argument de poids, ce téléviseur QLED compatible HDR10+ et Dolby Atmos prétend aussi offrir des performances proches de modèles bien plus chers chez Samsung et consorts. En effet, la version 55 pouces de notre test est officiellement vendue 699 euros. Mais une rapide recherche sur la Toile, ou l’attente de périodes propices pendant lesquelles le fabricant consent à des ristournes ou des ODR vous permettra sans doute de mettre la main dessus pour moins de 500 euros.
Design et qualité de fabrication
Il est loin le temps où les TV bas de gamme souffraient de défauts de fabrication visibles à l’œil nu. Hisense en est un très bon exemple, lui qui propose un 55U7HQ aux finitions soignées, se permettant même quelques coquetteries esthétiques à l’image de la fine barre métallique qui encadre le châssis. Son pied est également très travaillé puisqu’il donne l’impression de soulever légèrement le téléviseur, laissant juste la place nécessaire pour poser une barre de son.
Attention cependant, celle-ci ne pourra se loger directement sous l’écran dans la mesure où le pied dépasse vers l’avant. Petit bonus concernant le pied : il cache des clips permettant de dissimuler les câbles de manière plus ou moins efficace.
L’écran est assez fin, 3 cm pour la partie la moins épaisse et 7,5 cm pour celle qui cache l’électronique et bien qu’il affiche de fines bordures noires, elles ne jurent pas avec la partie « alu » qui l’entoure. À l’évidence, pour un téléviseur à prix contenu, le 55U7HQ donne vraiment le change en matière de design. C’est nettement moins le cas lorsqu’on jette un œil à l’accessoire censé commander le téléviseur…
Hisense réussit l’exploit de proposer sur sa télécommande autant de raccourcis vers des plates-formes que de touches numériques. Il n’y a pas moins de neuf boutons permettant de lancer des services tels que Netflix, Amazon Prime, mais aussi les incontournables Salto, Vidaa TV et Rakuten. Pour le dire autrement, la moitié inférieure de la télécommande est un panneau publicitaire à elle seule et une agression visuelle permanente. Visiblement, personne n’a prévenu Hisense qu’il était possible de programmer plus d’une touche sur la télécommande et, par conséquent, de laisser le choix à l’utilisateur des services dont il souhaite vraiment disposer et ceux d’entre eux qui méritent un raccourci.
Le fabricant chinois aurait également été plus inspiré de concevoir sa télécommande avec un plastique de meilleure qualité ou de la doter d’une fonction de rétroéclairage, une option qui n’est plus limitée aux seuls TV haut de gamme en 2022.
Qualité d’image : à l’aise presque partout, en souffrance sur le HDR
Pour son téléviseur de cœur de gamme, Hisense a fait le pari de troquer sa bonne vieille dalle VA contre une IPS. Si cette modification permet d’augmenter la fréquence de rafraîchissement à 120 Hz et d’être ainsi compétitif sur le jeu (nous y reviendrons), elle n’est pas sans conséquence sur la qualité d’image.
En effet, pour maintenir un tarif plutôt bas, Hisense s’est tourné vers un système de rétroéclairage Full LED à… 32 zones seulement. Non seulement le pic lumineux en prend un coup (593 cd/m2) mais le contraste est laissé à l’abandon. Avec une valeur de 1 120:1 mesuré par le 01Lab, ce contraste fait partie des plus bas que nous avons relevé ces derniers mois.
Une luminosité réduite et un contraste faiblard ont souvent une même double conséquence : soit des noirs passablement délavés, soit un effet de blooming (halo lumineux autour des zones les plus claires de l’écran). Selon le mode d’image et le contenu projeté, le 55U7HQ souffre des deux.
C’est encore plus criant sur les contenus HDR où malgré sa double compatibilité HDR10+ et Dolby Atmos, le téléviseur ne tient tout simplement pas la charge. La faute à une luminosité bien trop faible.
C’est d’autant plus dommage que sur le reste, les contenus classiques et même sur l’upscaling, le 55U7HQ parvient à des résultats très honorables. Il faut par ailleurs noter que le modèle de Hisense est particulièrement bien calibré et qu’il offre un rendu des couleurs fidèle. Son Delta E mesuré en mode cinéma est de 1.56 (Rec 709), ce qui le place parmi les très bons élèves de notre comparatif général.
Par ailleurs, le téléviseur chinois offre également de très bons angles de vision, compte tenu de son prix. Il gère aussi particulièrement bien les reflets. Là encore, ce ne sont pas des capacités que l’on constate souvent sur des télés à ce niveau de prix.
En définitive, la qualité d’image de cet 55U7HQ n’est pas défaillante, mais elle souffre dès lors que les contenus deviennent plus complexes. La faute à un choix de conception qui rend le téléviseur moins intéressant pour les amateurs de cinéma, mais bien plus pour les joueurs.
Un vrai mode jeu, comme les grands !
La série U7 de Hisense n’a jamais vraiment été réputée pour son potentiel en jeu vidéo. Mais voilà qui pourrait changer la donne. Le 55U7HQ est non seulement doté d’un mode jeu, comme la plupart des modèles haut de gamme actuels, mais surtout, il affiche des capacités très convaincantes en jeu vidéo.
La principale d’entre elle, c’est de supporter la 4K à 120 FPS sur deux de ces quatre ports HDMI 2.1. Précisons qu’il s’agit d’une compatibilité complète avec le support du VRR et de l’ALLM et même de l’eARC, s’il vous plaît !
À ces qualités factuelles, le 55U7HQ ajoute donc un nouveau mode jeu qui permet de basculer automatiquement vers des réglages optimisés et qui en plus s’avère très permissif. En effet, si les couleurs du mode gaming vous paraissent trop saturées, l’OS Vidaa permet de basculer vers un autre mode d’image, y compris le mode Filmmaker. Enfin, pour parfaire le tableau, notre 01Lab a mesuré l’input lag de ce téléviseur à 16 ms seulement. Il n’y a donc aucun décalage entre l’appui sur un bouton de la manette et la répercussion de l’action à l’écran. À n’en point douter, les capacités gaming sont le talent caché de cet Hisense 55U7HQ.
Audio : le point faible attendu
Il est bien difficile d’attendre d’un téléviseur d’entrée/milieu de gamme des prouesses en audio. Néanmoins, Hisense semble avoir abandonné la simple idée de proposer un son digne de ce nom sur ce 55U7HQ. En effet, la qualité audio est au mieux médiocre, même pour un téléviseur à ce niveau de tarifs. L’absence de graves est saisissante et les effets sonores sur des scènes d’action, par exemple, sont caricaturaux. Fort heureusement, les voix sont intelligibles, mais c’est vraiment le strict minimum. En conséquence, si l’achat d’un 55U7HQ vous paraît être une bonne idée, nous ne pouvons que vous conseiller de l’accompagner d’une barre de son.
Interface : Vidaa en progrès
C’est assez rare pour être souligné, mais Hisense est l’un des seuls fabricants TV à proposer sa propre solution pour l’interface. Elle porte le doux nom de Vidaa et se présente sur ce 55U7HQ dans sa version 6.0. Largement inspirée d’Android TV, elle a le mérite d’être très claire, presque dépouillée en comparaison des dernières versions de Google TV. Surtout, comme Tizen chez Samsung, elle est plutôt à jour en matière d’applications. On y retrouve donc les services les plus communs, tels que Netflix, Disney+, My Canal et même Salto.
Notons par ailleurs, que Vidaa est compatible avec les assistants vocaux Alexa et Google Assistant et qu’il offre également sa propre solution. En revanche, le 55U7HQ n’intègre pas de Chromecast, il sera donc moins polyvalent qu’un téléviseur ayant opté pour Android TV, chez le concurrent TCL par exemple. Vidaa n’en met certes pas plein les yeux, mais elle a le mérite d’être à jour, simple à utiliser et très réactive.