le meilleur rapport qualité-prix pour une montre:

Le boîtier peut être acheté dans deux finitions : lumière stellaire et minuit. Il existe en outre une multitude de bracelets.

Design : une toute petite montre

L’Apple Watch SE 3 reprend tous les fondamentaux de l’Apple Watch : un design carré aux tranches arrondies, un écran OLED au verre légèrement bombé, un boîtier en métal, ici de l’aluminium, une couronne rotative… Le boîtier intègre le système d’attache propriétaire des Apple Watch. Bref, nous sommes en terrain connu.

Quelque éléments viennent trahir le positionnement entrée de gamme de la SE, par rapport à son homologue, l’Apple Watch Series 11. Déjà les bordures autour de l’écran de 1,78 pouce sont légèrement plus épaisses. Grâce à la technologie OLED et ses pixels d’un noir parfait, la plupart des cadrans le masquent habilement en sélectionnant un fond noir. En revanche, tout cadran coloré vous le rappellera. Autre petite concession : l’écran ne monte qu’à 1000 nits, contre 2000 nits pour la version plus haut de gamme. Là encore, au quotidien, cela ne se ressent absolument pas. Pas de souci concernant la résolution de 326 ppp, largement suffisante pour ne pas percevoir les pixels.

Sous le boîtier, on découvre l’ensemble des capteurs cachés sous une bulle assez esthétique, mais surtout très confortable. Nous n’avons jamais ressenti la moindre gêne au port de cette montre. Faites bien attention en sélectionnant le bracelet, il existe jusqu’à 11 tailles différentes.

La montre est résistante à l’eau, et même étanche jusqu’à 50 m de profondeur.

Performances : la SE est bien servie

En matière de performances, cette Apple Watch SE 3 est bien servie. Elle intègre en effet la puce S10, la même que les Apple Watch Series 11 et Ultra 3. Pas de quoi sentir mis de côté ici.

D’aucuns pourraient s’inquiéter du fait qu’Apple n’a pas renouvelé sa puce cette année. La S10 était en effet déjà présente sur les Apple Watch Series 10. Mais pour être honnêtes, nous n’avons jamais ressenti le moindre manque de réactivité ou de performances sur ce produit. La montre réagit au doigt et à l’œil.

Technologies sans-fil

Pour transmettre et recevoir des données, l’Apple Watch SE 3 repose sur le Wi-Fi la plupart du temps, ainsi que la connexion en Bluetooth avec votre iPhone. Le Wi-Fi n’est que de 4e génération, lorsque les appareils les plus récents profitent du Wi-Fi 7. Toujours est-il que cela est amplement suffisant pour les rares téléchargements que nous avons pu effectuer sur cette montre : quelques applications, une playlist de temps en temps…

Il en va de même pour l’espace disponible, 64 Go, qui pourrait paraître un peu chiche. Mais en réalité, cela est bien assez. Dans notre cas, avec un usage normal de la montre, nous avons atteint les 22 Go d’espace utilisé sur 64. De quoi voir venir.

Pour information, la montre intègre une puce NFC pour les paiements sans contact via Apple Pay par exemple, ainsi qu’un GPS mono band, moins précis que le bi-band qui s’impose sur les montres de sport. Si vous optez pour la version LTE, elle sera compatible eSIM.

Interface : WatchOS 26

L’Apple Watch SE 3 est livrée avec l’interface WatchOS 26, la dernière mouture de WatchOS. Celle-ci est l’occasion pour Apple d’introduire le Liquid Glass, sa nouvelle philosophie de design inspirée du verre et jouant à fond la carte de la transparence.

Il n’y a pas à dire, d’un point de vue esthétique, cela est très souvent très réussi. Nous avons le droit à une interface modernisée, un peu plus fraiche et assez somptueuse. En revanche, tout n’est pas encore très au point comme souvent avec les premières versions des OS d’Apple. Le widget de notre score de sommeil, par exemple, avait tendance à ne pas afficher ledit score tant que nous n’avions pas cliqué dessus.

La navigation s’exécute à l’aide de l’écran tactile, ainsi que de la couronne et du bouton. Il est également possible de cliquer la couronne. Faisons un peu le tour des actions possibles.

• Appui long sur l’écran : changement de cadran ;
• Scroll vers le bas avec la couronne : permet de passer en revue les widgets/les tuiles ;
• Appui simple sur la couronne : liste ou nuage d’applications ;
• Appui long sur la couronne : ouverture de Siri ;
• Double appui sur la couronne : multitâches pour passer d’une appli déjà ouverte à l’autre ou bien kill des applis ;
• Appui simple sur le bouton : centre de contrôles (Wi-Fi, lampe torche, autonomie, etc.)
• Appui long sur le bouton : sorte de menu « urgence » avec la possibilité d’effectuer un SOS, de passer en mode navigation ou d’éteindre la montre.

L’interface WatchOS est ainsi faite qu’il n’est pas toujours clair de trouver comment revenir en arrière pour un néophyte. Nous nous sommes retrouvés plusieurs fois dans un sous-menu d’un menu à ne pas savoir comment revenir en arrière, et à donc choisir l’option nucléaire pour continuer à naviguer : le retour à l’écran d’accueil.

La force de WatchOS réside dans la richesse de son écosystème et son historique bien implanté d’applications mises à jour par des développeurs tiers. L’achat d’une telle montre vous garantit la compatibilité avec à peu près tous les services imaginables. Votre service de streaming, votre application de sport favorite, votre application de todolist, de liste de course, d’agenda… Il n’y a généralement aucun trou dans la raquette, et s’il y en a un, il sera souvent la seule exception.

L’une des nouveautés notables cette année sur l’Apple Watch SE 3 est l’arrivée de l’Always On display. Pour rappel, cette fonctionnalité tire parti de la technologie LTPO qui permet aux écrans OLED de descendre très bas en rafraichissement et donc de continuer à afficher quelque chose même lorsqu’ils consomment très peu. Cela se montre très pratique sur une montre puisqu’on peut avoir l’heure visible en permanence. Il s’agissait d’un vrai manque sur l’Apple Watch SE 2, il est ici comblé.

Pour les tête en l’air, l’Apple Watch SE 3 permet de localiser son iPhone s’il est perdu, mais pas avec précision, précise Apple. Dans les faits, cela vient de l’absence de puce Ultra Wide Band dans l’Apple Watch SE 3, qui permettrait de retrouver son téléphone un peu à la manière d’un jeu de piste. Ici, il vous est simplement possible de le faire sonner.

L’Apple Watch SE 3 autorise également les appels par le biais d’un haut-parleur et d’un micro. Vous ne pourrez pas passer des appels bien longs, tant l’expérience n’est pas très agréable, mais cela peut dépanner.

Compatibilité avec iOS

Produit Apple oblige, l’Apple Watch SE 3 est compatible uniquement avec un iPhone sous iOS 26, et donc à jour. Vous aurez besoin d’en posséder un pour la configurer.

Si l’incompatibilité avec un appareil Android peut être regrettable, il est possible de la comprendre. La stratégie d’Apple est claire : vous inciter à rester dans leur écosystème une fois que vous y êtes, du fait d’accessoires qui deviendraient inutiles si vous en sortez. Vous auriez alors à racheter non pas juste un téléphone, mais aussi une montre, pourquoi pas des écouteurs, etc.

On peut toutefois regretter que la marque à la pomme ne permette pas de configurer la montre avec un Mac ou encore un iPad. Cela empêche des utilisateurs d’Android qui seraient par ailleurs utilisateurs de produits Apple de franchir le pas. Au vu de la qualité intrinsèque de cette montre, son bon rapport qualité-prix, elle pourrait séduire davantage de monde.

Sport et santé : suffisant sans être une montre de sport

L’Apple Watch SE 3 ne pourra pas entrer en compétition avec des monstres de sport. Ce n’est d’ailleurs pas son ambition. Comme on l’a dit plus haut dans la partie consacrée à WatchOS, toutes les montres Apple appartiennent à la catégorie bien précise de montres connectées qu’on pourrait qualifier de montres intelligentes. Le cœur de l’expérience réside dans la possibilité d’installer des apps, de personnaliser au maximum sa montre. La partie sportive n’est alors qu’une des nombreuses fonctionnalités proposées par un produit très généraliste.

Toujours est-il qu’année après année, Apple tente tout de même d’améliorer sa formule en positionnant toujours un peu plus sa montre vers le volet santé. Dans cette optique, l’Apple Watch SE 3 fait l’impasse sur un nombre assez important de fonctionnalités récentes qu’il nous faut donc lister pour votre bonne information.

On commence par le capteur cardiaque. Pierre angulaire du suivi de l’activité physique, celui-ci n’est que le capteur de 2e génération d’Apple, lorsque les nouvelles montres profitent du capteur de 3e génération. La Watch SE fait également l’impasse sur un capteur électrique de fréquence cardiaque, censé être plus précis que le capteur optique. Nous reviendrons un peu plus bas sur la précision de la mesure dans un exercice de course à pied réalisé avec la montre.

L’Apple Watch SE 3 fait également l’impasse sur :

• Les notifications d’hypertension ;
• L’application électrocardiogramme ;
• L’application Oxygène sanguin ;
• Le profondimètre jusqu’à 6 m et le capteur de température de l’eau.

Que vaut le nouveau score de sommeil ?

WatchOS 26 introduit un score de sommeil. La marque affiche un score sur 100, réparti comme suit :

• Durée du sommeil : 50 points ;
• Régularité : 30 points ;
• Interruptions dans la nuit : 20 points.

Peut-être avons-nous un excellent matelas ou une superbe routine de couchage, mais nos nuits ont presque toujours été notées comme excellentes par l’Apple Watch. Et ce malgré des nuits démarrées relativement tard, avec plusieurs réveils ou bien un peu courtes. En tant qu’utilisateur d’une Garmin, beaucoup plus exigeante en la matière, cela peut a pu flatter l’égo de votre serviteur, mais nous avons surtout l’impression que le score manque un peu de granularité.

Un élément peut jouer d’ailleurs. L’absence de l’application Oxygène sanguin dont nous parlions plus haut trahit l’incapacité pour la montre de mesure la variabilité de la fréquence cardiaque (VFC), pourtant une mesure essentielle pour bien évaluer la forme d’un-e sportif-ve, mais aussi d’un dormeur.

Essai course à pied

Afin de juger de la qualité de la montre dans les activités sportives, nous avons décidé de la comparer à une montre Garmin, la Forerunner 255 s, coûtant aujourd’hui autour de 230 euros et une référence à ce prix sur la qualité des métriques.

Sur la fréquence cardiaque, alors qu’on pourrait penser que l’Apple Watch serait moins performante, n’étant pas une montre axée uniquement sur le sport, elle colle en réalité très bien aux mesures de la Garmin. Sur une course lente de 50 minutes, avec quelques passages en fractionné, nous avons mesuré une différence minime, de l’ordre de 1 %, malgré une grosse dérive au début.

Concernant le suivi GPS, les deux montres sont aussi très proches. Comme quoi, le GPS double band de la Garmin n’est pas forcément utile, l’Apple Watch se contentant d’un single band. À l’arrivée, la Garmin affiche une distance de 6,81 km et l’Apple Watch de 6,85 km, soit une différence de 40 m.

Autonomie : une journée, et même un peu plus

Sur son site officiel, Apple promet une autonomie d’une journée, et précise même 18 heures en utilisation normale. D’après notre propre usage de la montre, Apple est ici un peu prudent.

En mettant la montre à notre poignet à minuit en allant nous coucher, nous avons pu tenir toute la journée du lendemain sans problème. Le surlendemain, nous étions à 5 % d’autonomie à 11 h 20, soit une utilisation de plus de 35 heures. Si nous sommes bien loin des performances d’une montre de sport type Garmin, Coros ou Suunto, qui tiennent généralement à minima une semaine, l’usage sur une journée et demie est à saluer puisqu’il offre un peu plus de souplesse qu’une simple journée.

Précisons que le test d’Apple sur 18 h se base sur un usage assez important de la montre : « 300 vérifications de l’heure, 90 notifi­cations, 15 minutes d’utilisa­tion d’apps et un entraîne­ment de 60 minutes avec lecture de musique depuis l’Apple Watch en utilisant le Bluetooth. »

Pour la recharge, l’Apple Watch SE 3 utilise un chargeur magnétique propriétaire de 20 W fourni avec la montre. Celui-ci peut se brancher à n’importe quel bloc de charge USB-C, mais aucun n’est fourni dans la boîte.

En partant d’une Apple Watch à 5 % d’autonomie, voici les temps de charge que nous avons relevé :

• 5 minutes :  19 % ;
• 10 minutes : 28 % ;
• 15 minutes : 37 % ;
• 30 minutes :  62 % ;
• 45 minutes : 87 % ;
• 100 % en moins d’1 h.