Selon Goldman Sachs, l’IA pourrait entraîner des « perturbations importantes » sur le marché du travail, mais également stimuler la productivité, ouvrant la porte à la création de nouveaux emplois.
Dans une nouvelle étude, les chercheurs de la banque d’investissement Goldman Sachs ont estimé que l’intelligence artificielle pourrait avoir un impact sur 300 millions d’emplois à temps plein, mais également en créer de nouveaux.
Faut-il s’inquiéter pour la sécurité de votre emploi ?
Les progrès récents autour de l’intelligence artificielle peuvent mener certaines personnes à s’inquiéter sur l’avenir de leur travail. À en croire les chiffres de cette nouvelle étude, cette inquiétude semble justifiée. En effet, la banque d’investissement mondialement connu prédit que jusqu’à 300 millions d’emplois pourraient être affectés par l’IA générative, comme l’assistant conversationnel ChatGPT d’Open AI ou Bard de Google.
« Si l’IA générative tient ses promesses, le marché du travail pourrait être confronté à des perturbations importantes » a déclaré Goldman Sachs dans sa note de recherche. L’institution précise que ce serait deux tiers des emplois américains qui sont exposés à l’automatisation par l’IA. Parmi les postes concernés, jusqu’à 50 % de leur charge de travail pourrait ainsi être remplacée.
Les travailleurs de bureau seraient les plus susceptibles d’être touchés par le nouvel outil que représente l’IA. Selon l’étude, les travailleurs juridiques ainsi que le personnel administratif sont particulièrement menacés par cette nouvelle technologie. Joseph Briggs et Devesh Kodnani, qui ont rédigé cette étude, nuancent cependant ces affirmations en apportant des précisions importantes :
« Bien que l’impact de l’IA sur le marché du travail soit susceptible d’être important, la plupart des emplois et des industries ne sont que partiellement exposés à l’automatisation et sont donc plus susceptibles d’être complétés que remplacés par l’IA. »
En effet, seulement 7 % des emplois aux États-Unis pourraient être totalement remplacés par l’IA, selon Goldman Sachs. 63 % des travailleurs verraient leurs tâches complétées par l’IA et 30 % ne seraient pas du tout affectés par l’automatisation, comme les emplois physiques ou d’extérieurs.
Une étude qui fait écho à celle menée par OpenAI, l’entreprise à l’origine de GPT-4, selon laquelle 80 % des travailleurs américains pourraient voir au moins 10 % de leurs tâches effectuées par l’IA générative.
« Une avancée majeure »
Dans toutes crises se trouvent des opportunités et le rapport de la banque d’investissement ne manque pas de le rappeler en présentant l’IA comme « une avancée majeure avec des effets macroéconomiques potentiellement importants ». Son adoption pourrait ainsi augmenter la valeur totale des biens et services créés dans le monde de 7 % au cours des 10 prochaines années, selon le rapport.
Bien que l’étude porte sur le marché américain, Goldman Sachs précise que l’impact de l’IA serait similaire en Europe. Au niveau mondial, les changements seraient plus limités étant donné que les emplois manuels représentent une part plus importante du travail dans les pays émergents.
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Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont supposé que l’IA serait capable d’accomplir des tâches comme la comptabilité d’une petite entreprise, l’évaluation d’une réclamation d’assurance ou encore documenter les résultats d’une enquête criminelle.
Reste maintenant à savoir si nous accepterons un jour de laisser la main à l’IA pour prendre des décisions plus complexes comme rendre le verdict d’une décision de justice ou vérifier les constantes vitales d’une personne hospitalisée.
Source :
Goldman Sachs