L’hydrogène pourrait devenir une voie d’avenir pour remplacer les énergies fossiles et de multiples initiatives sont en cours pour en faire une réalité dans les différents moyens de transport, de l’avion au train en passant par les navires de transport, les camions et jusqu’aux véhicules particuliers.
Mais, outre le développement des technologies et des infrastructures, il va falloir produire beaucoup d’hydrogène pour concrétiser cette vision. La France souhaite faire de son puissant secteur nucléaire une source de production d’hydrogène bas carbone.
L’hydrogène, porte d’entrée de financements européens
Si elle pouvait obtenir cette reconnaissance du nucléaire comme contributeur aux énergies renouvelables, il serait alors possible de capter des investissements destinés au développement de projets sur ces énergies alternatives ce qui financerait au passage une partie des nouvelles centrales de la prochaine décennie.
Ce plan est poussé par la France et plusieurs autres pays mais il se heurte à une groupe adverse qui ne veut pas associer nucléaire et énergies renouvelables, de près comme de loin.
Onze pays, menés par l’Autriche, affichent donc leur opposition juste avant des prises de décisions renforcées par l’Europe sur les objectifs concernant les énergies renouvelables d’ici 2030.
L’hydrogène issu du nucléaire est-il vert ?
La production d’hydrogène bas carbone est donc au coeur de la proposition des pays pro-nucléaires pour faire accepter le nucléaire comme l’une des solutions potentielles de décarbonation de l’industrie européenne, avec l’idée d’en faire un équivalent à l’hydrogène vert, produit à partir d’énergies renouvelables comme le solaire ou l’éolien.
Pour les opposants, pas question d’accepter cette équivalence et de » verdir » le nucléaire par ce biais, dans la mesure où les investissements aspirés par le nucléaire seraient perdus pour les énergies renouvelables.
Il reste donc à trouver éventuellement une voie intermédiaire capable de satisfaire les deux camps mais le temps presse, entre nécessaires décisions de gestion et urgence du changement climatique.