Un QR code permettra de connaître la composition des batteries de chaque véhicule électrique ainsi que leur impact environnemental.
À partir de 2026, les batteries de voitures électriques pourraient disposer d’une carte d’identité. En effet, la Global Battery Alliance (GBA) a dévoilé son projet de « Passeport batterie » lors du forum économique mondial de Davos. L’objectif de ce dispositif serait de pouvoir tracer les batteries, de leur fabrication à leur utilisation. Ainsi, ce document numérique contiendrait des informations telles que l’origine des cellules utilisées, leurs fabricants, le lieu d’assemblage, le nombre de cellules par pack ou encore le type de chimie utilisée.
Ce passeport est la conclusion de trois ans de tractations entre les différents membres de l’alliance GBA (Tesla, Audi, BMW, BASF, CATL ou VW, entre autres).
Un QR code accessible à tous
L’arrivée de ce dispositif est la conséquence d’une volonté européenne. En effet, dès le 1er juillet 2024, les constructeurs automobiles devront fournir des informations concernant les batteries utilisées et notamment une déclaration de leur empreinte carbone. Deux ans plus tard, en 2026, les batteries devront également porter une inscription indiquant leur classe de performance énergétique. Dès lors, le « Passeport batterie » ne fait qu’aller un peu plus loin en incluant des données sociales et environnementales qui devraient être utiles à l’acheteur final. Celles-ci devraient être accessibles via un QR code positionné sur la batterie.
Cette traçabilité nouvelle pourra donner un aperçu plus précis de la composition de chaque batterie, de sa qualité intrinsèque, mais aussi des différents acteurs impliqués dans le processus de fabrication. Par la suite, dès 2027, des seuils maximum d’empreinte carbone seront fixés afin d’éliminer les batteries les plus polluantes. Enfin, l’objectif, à terme, serait de contrôler la composition de chaque batterie d’ici à 2030. Celles-ci devront respecter une composition chimique de base (un minimum de 85% de plomb, 12% de cobalt, 4% de lithium et de nickel). Ces proportions seront susceptibles de changer dès 2035 en fonction de l’évolution des connaissances à ce moment-là.
Obligatoire au 1er janvier 2026
Le « Passeport batterie » devrait être obligatoire pour toutes les voitures neuves vendues à partir de janvier 2026 dans l’Union européenne. Il sera également étendu aux batteries industrielles à la même date. Néanmoins, une question demeure avant même sa mise en place. Sera-t-il doté d’un volet permettant de constater le niveau de dégradation de la batterie, le fameux SoH (State of Health) ? En effet, la Global Battery Alliance ne s’est pas encore prononcée sur la possibilité de faire figurer le nombre de cycles de charge/décharge dans ce fameux carnet de santé des batteries.