Une version de la norme qui double encore les débits et promet une amélioration de l’efficacité énergétique. Le PCI-SIG cible explicitement les secteurs de l’IA et du HPC.
Le PCI-SIG, l’organisme responsable du développement des spécifications du PCI Express, vient d’entériner la version 0.5 du PCIe Gen 7. Une étape attendue après la version 0.3 atteinte en juin 2023. Rappelons que le PCIe 7.0 avait été formellement présenté en juin 2022.
PCIe 7.0 : une version finale prévue en 2025
Avant de nous intéresser aux spécificités du PCIe 7.0, il n’est sans doute pas vain de rappeler quelles étapes correspondent à quelles versions. La version 0.3 détermine le cap global fixé pour la norme : sa finalité et les moyens envisagés pour y parvenir. Vient ensuite la version 0.5, la première esquisse concrète qui tient compte des exigences précédemment formulées, mais également des retours des industriels ; avec la possibilité d’ajouter de nouvelles fonctionnalités. La version 0.7 sert à valider et figer l’ensemble des caractéristiques de la norme, en particulier électriques. Enfin, la version 0.9 marque l’ultime étape du cheminement : elle fait office de passage en revue, à travers différents tests, avant la mouture finale, la 1.0. Pour le PCIe 7.0, le PCI-SIG envisage d’y parvenir l’année prochaine, en 2025.
Ceci dit, le PCIe Gen 7 n’a rien de particulièrement surprenant. Comme chaque nouvelle génération, il double les débits : jusqu’à 128 GT/s, soit 512 Go/s en bidirectionnel sur 16 lignes PCIe.
En tant que successeur direct du PCIe 6.0 – finalisé, pour mémoire, en 2022 – il s’appuie aussi sur l’encodage PAM-4 (Pulse Amplitude Modulation sur 4 niveaux). Une signalisation introduite par son prédécesseur donc, en replacement du NRZ 128b/130b en vigueur depuis le PCIe 3.0 (8b/10b pour le PCI 1.0 et le PCIe 2.0).
Si vous avez lu notre actu consacrée à la GDDR7, cette modulation d’impulsion en amplitude ne doit pas vous être totalement étrangère désormais. Tandis que la signalisation NRZ (non-retour à zéro) se limite à une transmission d’un bit par cycle (0 ou 1), la PAM-3 de la GDDR7 en autorise trois pour deux cycles, et la PAM-4, deux par cycle (soit 00, 01, 11 ou 10). Comme illustré ci-dessous, par rapport à du NRZ, 101100100100 se transmet ainsi deux fois plus rapidement.
Par ailleurs, le PCIe 7.0 maintient une rétrocompatibilité avec les normes PCIe des précédentes générations.
Des GPU grand public toujours en PCIe 4.0
Ceci étant, pour le grand public, le déploiement de cette norme n’est pas primordial. Tandis que l’industrie a maintenant bien adopté le PCIe 5.0 (les accélérateurs NVIDIA Hooper, et désormais Blackwell, par exemple, exploitent cette interface), les GPU RDNA 3 et Ada Lovelace sont restés en PCIe 4.0. En outre, la plupart des tests montrent qu’avec des interfaces x16, les gains générationnels sont minimes, en pratique. Quant aux SSD PCIe 5.0, ils restent très onéreux.
À ce titre, dans son communiqué, le PCI-SIG écrit que « la norme PCIe 7.0 se veut une solution d’interconnexion évolutive pour les marchés à forte intensité de données tels que l’Ethernet 800G, l’intelligence artificielle/l’apprentissage machine, les centres de données à grande échelle, le calcul haute performance, l’informatique quantique et le cloud ». Bref, ne vous attendez pas à voir débarquer cette norme dans votre PC avant plusieurs années.
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Source :
PCI-SIG