C’est une étude quantitative qui n’est pas récente, mais dont les résultats viennent d’être mis en avant par TorrentFreak. Publiée en octobre dernier, elle a sondé avec des entretiens approfondis une cinquantaine d’étudiants de la faculté de droit de Harvard, tout en observant notamment leurs messages en ligne via un groupe Facebook.
» Notre étude révèle que les professionnels du droit, dont les normes d’éthique professionnelle et les attentes en matière de comportement respectueux de la loi sont élevées, dont la compréhension du droit est très supérieure à la moyenne et dont le statut socio-économique est supérieur à la moyenne, n’assimilent pas le piratage numérique au vol physique et sont généralement très tolérants, voire favorables à celui-ci. «
Le piratage numérique serait ainsi tout à fait acceptable pour ce public particulièrement sensibilisé et au fait de la question du droit. Ayant mené l’étude avec la chercheuse Malgorzata Ciesielska, Dariusz Jemielniak a réagi en soulignant que ces étudiants en droit n’ont pas de problème avec le piratage et considèrent par ailleurs que le partage de fichiers avec des amis est normal. » Le piratage numérique ne les dérange pas tant que ça. «
Une tolérance à des nuances près
TorrentFreak souligne que parmi les interrogés, seulement trois ont estimé que le téléchargement ou le streaming de contenus numériques depuis des sources pirates est absolument illégal et inacceptable. Même si pour autant, ils n’iraient pas jusqu’à dénoncer leurs amis.
Le piratage est toutefois largement perçu comme inacceptable quand il concerne le téléchargement de logiciels, et d’autant plus s’ils sont utilisés à des fins commerciales. Pour les livres, la tolérance se borne au contenu éducatif et académique.
Dans tous les cas, il n’y a manifestement pas de complaisance vis-à-vis de ceux qui exploitent des sites de piratage.