le plan de départ volontaire des 209 salariés concerne les départements commerciaux

Microsoft Siège Social Issy Les Moulineaux France


Les licenciements dans la tech touchent aussi l’Hexagone : au sein de Microsoft France, la procédure de rupture conventionnelle collective qui vise 10% des effectifs concerne les départements marketing, ventes et partenariat. En avril prochain, 209 personnes devraient avoir quitté l’entreprise.

Au sein de Microsoft France, près de 200 postes devraient bientôt être supprimés. On savait depuis mars dernier que 209 personnes sur les 1750 employés allaient devoir quitter la société dans l’Hexagone, après l’annonce d’un plan de licenciements au niveau mondial du géant du logiciel. L’Informé révèle, ce lundi 21 août, que ce sont les employés des départements des services partenariats, du marketing et des ventes qui sont concernés par la procédure de rupture conventionnelle collective (RCC). Cette dernière a été initiée en avril dernier et devrait s’étendre jusqu’en avril 2024, expliquait Liaisons sociales, le 5 mai dernier.

Cette procédure de la RCC permet à une entreprise de supprimer des postes en faisant appel au volontariat des salariés. Ceux qui le souhaitent peuvent quitter l’entreprise en bénéficiant d’aides et de conditions financières intéressantes s’ils remplissent certaines conditions. Ils doivent notamment justifier d’un projet de reconversion, de création ou de reprise d’entreprise, ou avoir trouvé un poste équivalent dans une autre entreprise – il fallait cependant pouvoir justifier d’un CDD ou CDI avant le 1er août dernier. Dans ce dernier cas, l’accord entre la direction et les syndicats prévoyait trois exceptions : les employés de Microsoft ne peuvent pas bénéficier de ce plan s’ils quittent l’entreprise pour travailler chez trois concurrents : Google, Salesforce et Amazon, détaillent nos confrères de L’Informé.

Des aides et des indemnités de départ aux bénéficiaires de la RCC

S’ils remplissent ces conditions, ces derniers peuvent bénéficier de différentes aides (à la mobilité, au déménagement…) en plus d’une indemnité de départ dont le montant correspond à 1,7 mois de salaire par année d’ancienneté pour les moins de 50 ans, et à 1,9 mois de salaire par année d’ancienneté pour les plus de 50 ans, le tout étant plafonné à 550 000 € brut, précisait Liaisons sociales en mai dernier.

Ce plan n’était cependant pas ouvert à tous puisqu’il fallait faire partie de certains départements pour pouvoir en bénéficier. Selon L’Informé, les services commerciaux comme le marketing, les ventes et les partenariats représentent la majorité des départs, avec 20 à 33 postes concernés. Tous ceux qui travaillent dans des départements jugés stratégiques ne peuvent pas en bénéficier – comme l’IA ou la sécurité informatique.

Dans le monde, 10 000 collaborateurs en moins

En France, le groupe n’a donc pas procédé à des licenciements, comme l’avait promis en mars dernier la présidente de Microsoft France, Corine de Bilbao, évoquant au micro d’Europe 1 un plan de départ volontaire. Cette déclaration suivait l’annonce faite le 18 janvier dernier par Satya Nadella, le patron du groupe. Dans un billet de blog, le CEO expliquait qu’il allait se séparer de 10.000 collaborateurs dans le monde, soit 5 % de ses effectifs, d’ici la fin du mois de mars.

Comme de nombreuses entreprises de la tech, Microsoft a massivement recruté pendant le Covid avant de faire machine arrière, évoquant notamment un ralentissement de l’économie mondiale. Le groupe expliquait qu’il devait « s’adapter au contexte du marché qui fait face à des changements significatifs ». Fin juillet, l’entreprise a présenté des résultats trimestriels plus que satisfaisants, avec un chiffre d’affaires et un résultat net record. Ces chiffres ont été tirés vers le haut grâce à ses investissements dans l’intelligence artificielle (IA), malgré une baisse de ses ventes de son activité « informatique individuelle » (Windows, Bing et la partie jeux).

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En janvier dernier, la société avait déclaré avoir investi plusieurs milliards de dollars dans OpenAI, la société mère de ChatGPT, l’agent conversationnel capable de générer du texte et du code. Et la société compte bien transformer ses investissements dans l’IA en revenus : elle a présenté, en juillet, un abonnement mensuel de 30 dollars pour son outil d’intelligence générative « Copilot ».

Source :

L’Informé



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