La Chine souhaite que son secteur judiciaire soit soutenu par une infrastructure d’intelligence artificielle (IA) qui devrait être mise en place d’ici 2025. La directive prise par la Cour populaire suprême chinoise vise à stimuler l’intégration de l’IA au travail judiciaire et à améliorer les services juridiques.
Tous les tribunaux devront mettre en œuvre un système d’IA « compétent » d’ici trois ans, selon un article du journal d’Etat China Daily, qui cite des directives publiées par la plus haute juridiction du pays.
Le document indique qu’une infrastructure « mieux réglementée » et plus efficace pour l’utilisation de l’IA soutiendrait tous les processus nécessaires au traitement des affaires juridiques. Cela devrait englober une intégration approfondie de l’IA, la création de tribunaux intelligents et un niveau plus élevé de « justice numérique », note la Cour.
Des outils d’aide à la décision
Une application plus avancée de l’IA ne devrait toutefois pas porter atteinte à la sécurité nationale ou aux secrets d’Etat, ni violer la sécurité des données personnelles, indique le document, qui souligne l’importance de préserver la légitimité et la sécurité de l’IA dans les affaires juridiques.
Il précise que les décisions seront toujours prises par des juges humains, l’IA servant de référence et d’outil supplémentaire pour améliorer l’efficacité des juges et alléger leur charge dans les affaires banales. Un système alimenté par l’IA offrirait également au public un meilleur accès aux services juridiques et contribuerait à résoudre les problèmes plus efficacement, estime la juridiction.
Cette dernière a en outre demandé aux tribunaux de tout le pays de concentrer leurs efforts sur l’apprentissage de l’utilisation de l’IA, afin d’être en mesure d’identifier les irrégularités dans le traitement des affaires.
Selon China Daily, la plus haute juridiction du pays s’est efforcée, au cours de la dernière décennie, de favoriser l’adoption de la technologie dans le secteur. En mai, elle a annoncé son intention de mettre en place une alliance judiciaire basée sur la blockchain entre les tribunaux chinois et d’autres secteurs d’ici 2025, dans le but d’alimenter l’intégration du droit et de la technologie et de mieux soutenir le développement socio-économique.
La Chine aspire à devenir un leader mondial de l’IA
En septembre, plus de 90 000 institutions de médiation et 350 000 médiateurs ont sauté sur une plateforme développée par la Cour populaire suprême pour aider les avocats à résoudre les litiges en ligne. En outre, l’année dernière, les tribunaux ont traité plus de 11,43 millions d’affaires en ligne.
Le gouvernement chinois a déjà présenté des plans visant à faire de l’IA le principal moteur de la croissance économique du pays, notamment son objectif de devenir un leader mondial de l’IA d’ici 2030.
En septembre de cette année, le gouvernement déclarait qu’il ajouterait 50 autres zones de haute technologie d’ici 2030, en attribuant à ces sites de développement industriel le mérite d’alimenter le PIB de la Chine et de réaliser des « percées » dans l’IA, l’informatique quantique et les communications 5G. La première puce d’IA du pays et le premier satellite de communication quantique ont été développés par des scientifiques et des entreprises travaillant dans les zones de haute technologie.
Source : ZDNet.com
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