Le Roc est l’imposant avion bipoutre de Stratolaunch d’une envergure de 117 mètres et équipé de six turboréacteurs de Boeing 747. Le plus grand avion du monde actuellement opérationnel vient d’effectuer avec succès son huitième essai en vol.
Au-dessus du désert de Mojave en Californie aux États-Unis, le Roc a volé pendant une durée de 5 heures et 6 minutes, en atteignant une altitude de 7 000 mètres. Son altitude pour le moment record de 8 200 mètres a été enregistrée lors d’un septième vol d’essai en juin.
Le huitième vol a toutefois été une première pour le Roc, dans la mesure où il a transporté un prototype d’engin hypersonique Talon-A (TA-0) attaché à une structure sous son aile centrale. Le prototype TA-0 est sans motorisation fonctionnelle.
Un largage de TA-0 en fin d’année
Dans le cadre de ce qui est présenté comme le premier vol de transport captif pour un aéronef hypersonique Talon-A, il s’agissait de mesurer les charges aérodynamiques et s’assurer que le mécanisme de largage fonctionnera ultérieurement comme prévu.
Au cours des prochaines semaines, Stratolaunch va procéder à d’autres vols de transport captif avec le Roc et TA-0. Un test de séparation de l’engin TA-0 est prévu au-dessus de l’océan Pacifique d’ici la fin de cette année 2022. Si tout se déroule comme prévu, Stratolaunch testera TA-1 en 2023.
Parallèlement aux essais en vol, Stratolaunch indique progresser dans les essais pour son premier aéronef hypersonique TA-1 qui sera donc identique à TA-0, mais avec un moteur idoine opérationnel. La production des aéronefs hypersoniques et entièrement réutilisables TA-2 et TA-3 a même commencé.
Des vols hypersoniques commerciaux pour 2023
» Notre équipe continuera à franchir des étapes de test plus complexes à mesure que nous progressons vers notre premier vol hypersonique « , déclare le patron de Stratolaunch qui ambitionne des services de vol hypersonique pour des clients gouvernementaux et commerciaux dès l’année prochaine.
Rappelons qu’à l’origine, l’avion géant de Stratolaunch avait été imaginé pour le lancement de fusées aéroportées et dans le but de placer de petits satellites en orbite basse. La direction prise est désormais bien différente en se destinant au lancement d’aéronefs hypersoniques.