Réparer plutôt que de racheter à neuf, c’est ce que veut changer le bonus réparation instauré par le gouvernement avec un coup de pouce financier valable pour différentes catégories d’appareils électriques.
Ce soutien à l’économie circulaire a démarré doucement, faute de visibilité mais aussi de réparateurs qualifiés, conduisant à un renforcement des montants destinés à alléger la facture, un élargissement des catégories éligibles et une volonté d’augmenter le nombre de réparateurs labellisés QualiRépar.
L’association de défense des consommateurs CLCV a publié son « observatoire du fonds réparation des équipements électriques et électroniques » faisant un point sur le fonctionnement du dispositif depuis sa mise en place.
Un prix des réparations en augmentation sensible
Il relève en particulier que si le bonus réparation doit alléger la facture et modifier les comportements de consommation, le prix des réparations d’appareils électriques et électroniques a augmenté de 10 à 15% en un an en parallèle de la mise en place des aides.
Certes, l’inflation a pu jouer sur la hausse des pièces de remplacement, plus chères à produire et à faire transporter depuis leur lieu de production tandis que certains équipements demandent des réparations plus complexes que d’autres, mais CLCV n’écarte pas non plus un effet d’aubaine et une tendance constatée à la hausse du coût moyen de la réparation que les seuls facteurs économiques peinent à expliquer.
Renforcer le contrôle des pratiques
Face à un phénomène prédit dès le lancement du bonus réparation fin 2022 et qui peut contribuer à affaiblir l’intérêt du dispositif, l’association appelle les pouvoirs publics à instaurer une « surveillance constante des tarifs » et à un renforcement de la concurrence pour « garantir l’efficacité à long terme du fonds réparation« .
L’observatoire de CLCV note également que la labellisation des réparateurs est inégale sur le territoire national (Nord, Paris et Bouches-du-Rhône sont désavantagés) rendant certaines régions moins bien loties, ce qui complique les opportunités de réparation d’équipements.
Le nombre de réparateurs certifiés QualiRépar reste également en-dessous des attentes et l’association réclame une simplification des procédures administratives, notamment pour les petites structures.