Vous devrez donc débourser la somme coquette de 200 dollars pour acheter ce petit appareil qui permet d’écouter de la musique, mais aussi de la remixer en agissant sur quatre zones tactiles lumineuses.
Dans un message publié sur Instagram, Kanye West justifie sa décision en expliquant que « les auteurs-compositeurs ont été vraiment blessés par les plates-formes de streaming ». Il précise que les artistes ne touchent que 12 % sur l’argent que gagne l’industrie musicale et qu’il est temps de libérer la musique de ce système oppressif. Il y a quelques jours, West a publié un autre message sur Instagram annonçant qu’il avait vendu plus de 8000 Stem Player en 24 heures et que le total de ses ventes dépassait les 2,2 millions de dollars.
Ce n’est pas la première fois que Kanye West joue la carte de l’exclusivité. En février 2016, il avait lancé son album The Life of Pablo uniquement sur la plate-forme Tidal, insistant sur le fait qu’il ne serait jamais disponible sur le service d’Apple, ni en vente. Mais surprise, le 1er avril – et ce n’était pas un poisson – l’album est disponible sur Spotify, Apple Music et Google Play.
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D’autres artistes ont tenté des approches similaires pour ne pas être tributaire de l’industrie musicale. Par exemple, les anglais du groupe Radiohead ont lancé leur album In Rainbows en 2007 dans un premier temps en téléchargement direct sur leur site, sur le principe du pay-what-you-want (vous payez ce que vous voulez). Le rocker Neil Young, actuellement en guerre contre Spotify, avait tenté en 2015 de proposer son propre lecteur multimédia numérique portable, baptisé Pono. Sa vente a pris fin en 2017. En France, Pascal Obispo tente de séduire ses fans avec sa propre plate-forme de streaming, baptisée Obispo All Access. Mais force est de constater que ces artistes ne représentent pour le moment qu’une petite minorité dans le monde de l’industrie musicale.