La promesse de la constellation de satellites Starlink en cours de déploiement par SpaceX, la firme aérospatiale d’Elon Musk, est de pouvoir connecter le monde entier à Internet.
Avec un réseau dense de petits satellites positionnés en orbite basse autour de la Terre, il devient possible de couvrir de vastes zones sans recourir à des réseaux terrestres (hormis les stations de contrôle servant de passerelles) dont les services peuvent être interrompus en cas de catastrophe naturelle ou détournés, comme on peut le voir avec le conflit en Ukraine, en cas de guerre.
Tout en couvrant des portions toujours plus grandes de territoires habités, Starlink permet également d’apporter une connectivité jusque sur les océans, avec l’offre Starlink Maritime, et dans les avions de ligne.
Starlink partout dans le ciel
Et, désormais, la constellation de satellites est accessible jusqu’aux confins du monde. SpaceX a annoncé être en mesure de couvrir le septième continent, l’Antarctique et son désert blanc.
Le service est en cours de test au sein de la station McMurdo, base antarctique américaine au sud de l’Île de Ross, avec un dispositif de réception qui pourra être mis à profit pour la recherche scientifique.
Starlink is now on all seven continents! In such a remote location like Antarctica, this capability is enabled by Starlink’s space laser network https://t.co/c9HX0xrX0u
— SpaceX (@SpaceX) September 14, 2022
La constellation s’agrandit vite, avec déjà plus de 3000 satellites en orbite basse déployés et un objectif d’atteindre 12 000 satellites pour la première phase de déploiement et 30 000 de plus ensuite.
Si la première génération de satellite Starlink a permis d’initier le service d’accès à Internet par satellite, SpaceX mise beaucoup sur la nouvelle génération Starlink v2 qui offrira plus de capacité et un mode de communication inter-satellite par laser qui permettra de combiner les flux de plusieurs satellite pour augmenter la bande passante.
La nouvelle génération, constituée de satellites plus massifs, inquiète de nouveaux les scientifiques quant à leur pouvoir de nuisance sur les observations astronomiques.
SpaceX a cependant prévu de combiner plusieurs dispositifs pour réduire la luminosité des satellites, par une orientation spécifique des panneaux solaires et l’utilisation de matériaux ne réfléchissant pas la lumière.
L’internet fixe avant les smartphones
Ce sont ausi les satellites v2 qui assureront une nouvelle forme de communication par satellite depuis des smartphones. Le téléphone satellite, massif, porteur d’une grosse antenne et aux communications très coûteuses et limitées, pourrait laisser place à un service accessible au plus grand nombre (restera la question du prix).
Le sujet est à la mode, le fabricant chinois Huawei ayant annoncé des smartphones Mate 50 capables de se connecter au réseau Beidou pour des échanges de messages, tandis qu’Apple permet à ses iPhone 14 de communiquer aux Etats-Unis avec les satellites du réseau Globalstar, également pour des messages d’urgence uniquement.
Le projet de SpaceX et de l’opérateur T-Mobile est tout autre puisqu’il s’agit d’apporter une connexion internet comme on la recevrait d’une antenne mobile de télécommunications mais avec le relais d’un satellite Starlink. Il ne s’agira pas d’Internet haut débit mais d’une connexion suffisante pour des échanges plus riches que de simples messages courts envoyés avec une grande latence par les techniques actuelles.
Et, déjà, les représentants de Google annoncent que la prochaine évolution Android 14 de 2023 supportera pleinement les communications par satellite. La tendance s’annonce solide !