Le réseau social BeReal tombe dans l’escarcelle de Voodoo

Le réseau social BeReal tombe dans l'escarcelle de Voodoo



Bereal se vend, mais reste français. Le réseau social lancé en 2020 a annoncé mardi avoir été racheté par l’éditeur Voodoo pour la somme de 500 millions d’euros. L’objectif annoncé de cette acquisition est d’accélérer la croissance du réseau social, notamment en développant son activité à l’étranger.

Bereal, réseau social fondé en 2020 par les entrepreneurs Kévin Perreau et Alexis Barreyat, a connu une forte popularité ces trois dernières années. Son image de marque s’est construite en revendiquant « l’authenticité » de ses contenus, en opposition avec Instagram.

Sur le réseau, les utilisateurs sont invités à intervalles réguliers à partager une photo de leur quotidien, prise dans un délai très court afin d’éviter la mise en ligne de photos trop « mises en scène ».

Des chiffres de fréquentation en hausse

Un parti pris qui a permis au réseau social de se démarquer de la concurrence et de convaincre de nombreux utilisateurs aux États Unis, et au Japon. L’application a connu un pic de popularité pendant l’année 2022, en se taillant une place sur le podium des applications les plus téléchargées sur l’App Store d’Apple.

Depuis, elle a continué à présenter des chiffres de fréquentation en hausse, revendiquant 23 millions d’utilisateurs actifs en début d’année 2024 lors du lancement de sa fonctionnalité de comptes certifiés, et annonce aujourd’hui compter 40 millions d’utilisateurs à travers le monde.

Voodoo, licorne discrète

Voodoo de son côté est un éditeur français de jeux mobiles, lancé en 2013 par deux entrepreneurs, Alexandre Yazdi et Laurent Ritter. La société se spécialise dans l’édition de jeux « casuals » sur mobile et travaille avec des studios de développement à travers le monde pour proposer leurs jeux sur Android et iOS.

Initialement restée assez discrète, la société s’est considérablement développée en multipliant les levées de fonds depuis 2018. A cette époque, c’était la banque américaine Goldman Sachs qui avait choisi d’investir 172 millions d’euros sur la société.

Puis en 2020, le géant chinois Tencent avait officialisé une prise de participation minoritaire au capital de l’éditeur. En 2021, Voodoo avait également annoncé avoir levé 266 millions d’euros auprès du fonds d’investissement Groupe Bruxelles Lambert.

Cette popularité auprès des fonds d’investissements, qui vaut à Voodoo d’entrer dans le club des « licornes » françaises, ne lui a pas épargné les critiques. En 2023, la CNIL avait ainsi prononcé une amende de 3 millions d’euros contre Voodoo. La Commission avait en effet jugé que les applications proposées par l’éditeur sur l’app store ne prenaient pas en compte le consentement des utilisateurs avant de traiter les informations de l’utilisateur.



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