L’année 2022 a été l’une des plus chaudes enregistrées ces dernières années et la sécheresse estivale, parsemée de périodes de canicule, a sonné comme un avertissement d’un réchauffement climatique qui n’est plus une vue de l’esprit ou un phénomène distant temporellement et géographiquement.
Et pourtant, l’année dernière profitait toujours d’un effet refroidissant issu d’un courant La Niña exceptionnellement long en se prolongeant sur les trois dernières années.
Les huit dernières années comptent parmi les plus chaudes jamais enregistrées alors même que La Niña a freiné la montée des températures pour les trois dernières.
Fin de la Nina, début d’El Nino
2023 est une période de transition qui voit se terminer l’effet La Niña…et démarrer les effets réchauffants du courant inverse El Niño, ce qui promet d’accentuer encore l’impact des grandes chaleurs et des sécheresses.
Si le phénomène ne doit démarrer que sur la seconde moitié de l’année, l’OMM (Organisation Mondiale de Météorologie) s’inquiète déjà de son effet qui « contribuerait probablement à une hausse des températures mondiales« .
Son dernier bilan établit qu’il y a 60% de chances pour que El Nino commence à se manifester entre mai et juillet, 70% entre juin et août et 80% entre juillet et septembre. Son activité s’exprimera pleinement ensuite à partir de 2024 mais « à ce stade, rien ne laisse présager de l’intensité et de la durée de cet épisode« , qui peut s’étirer sur douze mois.
Ca va chauffer !
La neutralité actuelle des effets La Niña / El Niño sera donc de courte durée et le retour de l’effet asséchant / réchauffant « entraînera très probablement une nouvelle flambée des températures mondiales et augmentera le risque de battre des records de chaleur« , indique l’OMM.
A ce titre, 2016 est considérée comme l’année la plus chaude jamais observée, avec un puissant effet El Nino en plus du réchauffement généré par l’activité humaine.
L’OMM appelle donc les gouvernements à se préparer à cet épisode qui pourra générer plus de sécheresse dans certaines zones géographiques (Asutralie, Afrique du Sud, Amérique du Sud) mais aussi plus de pluie dans d’autres (Sud des Etats-Unis, Afrique orientale…). La crainte est surtout qu’il puisse « déclencher des phénomènes météorologiques et climatiques plus extrêmes« .