Milan Kovac n’a pas souhaité poursuivre son activité à la tête de la branche dédiée au robot humanoïde « Optimus » chez Tesla. Après 9 ans avec le constructeur, il décide de s’en écarter avant même l’âge d’or du bipède, suggéré par Elon Musk.
En 2016, Tesla signait avec un certain Milan Kovac, pour occuper un poste au sein du très jeune programme de la marque dédié à la conduite autonome, Autopilot. Derrière cette branche, une voiture sans conducteur qui n’a jamais vu le jour jusqu’à présent, mais aussi des travaux du côté de la robotisation. Entre 2019 et 2022, le média Electrek rappelait que sa progression dans la hiérarchie fut cruciale, et lui permettait, il y a trois ans, de basculer sur le programme Optimus, dédié à un futur robot humanoïde, capable de tenir sur ses deux jambes et remplacer l’humain dans ses tâches professionnelles et ménagères.
C’est en 2024 qu’il recevait le titre de vice-président chez Tesla. À cette occasion, il prenait les rênes de l’entièreté du programme Optimus. Un transfert de taille, alors qu’au même moment, Elon Musk commençait à vanter les mérites de son robot humanoïde et aligner de nombreuses promesses, en termes de capacités du robot et d’espoir de business. C’est simple, le CEO de Tesla avançait que son robot Optimus allait générer 10 000 milliards de dollars de revenus par an, faisant grimper l’entreprise texane à une valorisation de 25 000 milliards de dollars, plus que n’importe quelle autre sur Terre.
Les analystes ne sont pas du même avis que le milliardaire, mais estiment tout de même que le marché des robots humanoïde devrait gonfler entre 15 et 80 milliards de dollars d’ici à 2032.
Ces chiffres, Milan Kovac ne les vivra pas de près, lui qui vient d’annoncer, le 6 juin dernier, qu’il allait quitter ses fonctions. Il en donnait sans tarder les raisons : « cette semaine, j’ai dû prendre la décision la plus difficile de ma vie et je vais quitter mon poste. Cela fait trop longtemps que je suis loin de chez moi, et je dois désormais passer plus de temps avec ma famille à l’étranger. Je tiens à préciser que c’est la seule raison de mon départ, et qu’il n’y a absolument aucune autre motivation ».
Le message est clair, mais particulièrement soigné, peut-être trop, de quoi souligner une communication très réfléchie, voire surveillée. L’homme ajoutait, pour ne pas agiter les analystes et les médias : « Mon soutien à Elon Musk et à l’équipe est inébranlable – Équipe Tesla pour toujours ». Un soutien qui ne se refuse pas pour la marque, agitée par les déboires d’Elon Musk concernant son rôle au sein du gouvernement, et depuis peu sa querelle avec Donald Trump, qui menace l’industrie américaine de voitures électriques.
Le robot Tesla Optimus en production, vraiment ?
En avril dernier, Tesla passait un cap en matière de son robot humanoïde, avec une première vidéo présentant Optimus en train d’être assemblé dans une usine. Elle donnait à voir une chaîne de production, alors que le constructeur annonçait qu’il comptait lancer plusieurs milliers d’exemplaires d’ici la fin de l’année. La vidéo sortait dans un moment stratégique : en pleine présentation des résultats du premier trimestre, alors que les chiffres de ventes s’écroulaient à des niveaux inconcevables pour les investisseurs l’année dernière. Depuis le début de l’année, son action a chuté de 21 %.
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Source :
Electrek