Alors que Microsoft a finalement remporté son procès contre la FTC qui souhaitait bloquer le rachat d‘Activision Blizzard, la CMA se retrouve quelque peu isolée face à sa propre décision.
Il y a quelques mois, le régulateur britannique de la concurrence annonçait s’opposer à la l’absorption des deux éditeurs par l’américain, indiquant que si cela se produisait, les titres proposés par les marques seraient interdits à la vente sur tout le territoire. Face à la décision, Microsoft a indiqué ne pas avoir de problème à quitter la Grande-Bretagne et à emporter avec elle tous ses services et autres logiciels, même ceux n’étant pas originaires de la fusion en question.
La CMA retoune sa veste
Finalement la CMA a révisé ses positions, se retrouvant seule a opposer une dernière résistance et a recontacté Microsoft pour négocier à nouveau. Il est clair que voir partir un des acteurs majeurs du jeu vidéo de tout un pays est de toute évidence contraire même au principe de concurrence…
Selon la CNBC, la CMA et Microsoft auraient d’ailleurs déjà trouvé un accord pour que la fusion soit acceptée au Royaume-Uni également. Il y a d’ailleurs fort à parier que Microsoft n’a pas vraiment eu à modifier ses engagements déjà pris auprès du régulateur, la firme étant désormais en position de force pour imposer ses propres conditions.
Une fusion qui doit se réaliser en urgence
Microsoft a déjà abandonné son recours en appel devant la CAT, le tribunal compétent au royaume uni pour contester les décisions de la CMA, preuve qu’il n’est plus nécessaire de poursuivre les échanges face à la justice.
Selon les accords initiaux, le rachat d’Activision Blizzard devait se faire avant le 18 juillet 2023. Microsoft n’a donc plus qu’une poignée de jours pour concrétiser la fusion sans quoi les termes du rachat pourraient être révisés. Depuis la signature initiale du deal en janvier 2022, Blizzard a sorti de nouveaux titres autour de la franchise World of Warcraft et Diablo, et le groupe connait un franc succès qui pourrait alors amener à une révision du tarif d’achat à la hausse…