Les armes laser commencent peu à peu à se faire une place dans l’arsenal des armées avec des niveaux de puissances correspondant à divers usages, de la neutralisation de drones à l’immobilisation de cibles volumineuses.
Si les armes laser sont encore relativement volumineuses, elles ont l’avantage par rapport aux armes classiques de ne pas nécessiter de munitions et d’avoir un coût par tir relativement bas.
Comme d’autres, l’armée britannique s’intéresse à ce type d’armement et a annoncé avoir réussi avec succès le test d’un système DragonFire dont la précision et la puissance permettront de détruire des drones entrant dans son espace aérien.
Reprendre l’avantage dans les conflits asymétriques
Le système est si précis qu’il pourrait toucher une pièce de monnaie à un 1 kilomètre de distance et son coût reste inférieur à £10 (11,7 €) par tir, soit beaucoup moins que les systèmes anti-drones actuels nécessitant beaucoup de munitions.
Les conflits actuels imposent d’utiliser des systèmes coûteux pour abattre des drones qui, eux, ne coûtent souvent que quelques centaines à milliers d’euros et l’arme laser pourrait donc être une réponse plus économique à cette nouvelle problématique.
Le test mené avec succès du système DragonFire le rapproche d’un usage opérationnel et le développement de l’arme laser a nécessité un investissement de 100 millions de livres (116 millions d’euros) entre le Ministère de la Défense et le secteur privé.
Bientôt déployé sur les navires de la Royal Navy
Les essais du système DragonFire dans les Hébrides ont permis de démontrer son efficacité à longue distance (le détail reste secret) dans le suivi et la neutralisation de cibles.
Le système pourra être installé à bord de navires de guerre et constituer un système de défense de flotte dont l’intérêt est évident au vu de ce qui se passe actuellement en Mer Rouge.
Entre des systèmes de défense par missile coûtant des millions d’euros et un laser dont l’activation pendant 10 secondes ne consomme pas plus qu’un radiateur en une heure, le choix sera vite fait dans la lutte contre les drones sur les théâtres d’opérations.
L’armée française doit également se doter d’un système laser anti-drone HELMA-P dans les mois à venir.