le Samsung pas cher est-il toujours une valeur sûre ?

D’autant que la tranche droite est légèrement biseautée sous ce bouton, ce qui donne naturellement envie au pouce d’aller s’y loger lorsque l’on a envie d’appuyer sur le bouton juste au-dessus. Un coup à prendre, notamment pour le pouce qui devra réaliser une légère extension peu naturelle vers le haut. Outre un tiroir à carte SIM, un port USB-C complète les tranches.

En mains, la proposition de Samsung en impose. Pourtant pas si épais (7,9 mm, soit 0,5 mm de moins que le Galaxy A15) ou lourd (200 g, exactement comme son prédécesseur), le Galaxy A16 donne un léger sentiment de lourdeur. La faute probablement à des bords plats qui donnent un léger sentiment de lourdeur. Rien de dramatique cependant, d’autant qu’il propose un écran de 6,7 pouces pour suivre la tendance du moment (contre 6,5 pouces pour le Galaxy A15).

Vrai bon point en revanche, Samsung a doté son Galaxy A16 5G d’une certification IP54 pour résister aux éclaboussures. Le Galaxy A15 en est lui dépourvu. C’est peut-être même la seule vraie nouveauté qui mérite d’être soulignée pour ce nouveau smartphone…

Écran : plus grand, mais loin d’être mieux

Une nouvelle fois AMOLED et doté d’une résolution FHD+ (2340 x 1080 pixels, 384 ppp), l’écran du Samsung Galaxy A16 5G va jusqu’à un taux de rafraichissement appréciable de 90 Hz. En revanche, son ratio corps/écran de 84,5 % est loin d’être parfait, notamment en bas, où la bande noire est très difficile à manquer. À l’image, son Delta E 2000 très élevé de 4,92 en fait un mauvais élève du côté de la fidélité des couleurs. Même en mode Naturel censé être plus neutre, et sur du contenu srgb, moins exigeant que le DCI-P3, ce chiffre reste à 4,1.

Le constat côté luminosité n’est pas beaucoup plus brillant (oh oh). Son pic de luminosité à 903 cd/m² (1,9 cd/m² minimal) n’est pas le plus élevé que nous ayons pu tester.

Reste que dans la pratique, tout cela ne devrait pas trop gêner le commun des mortels. Lors de notre utilisation quotidienne hivernale aucun de ces points ne nous a réellement choqués. À voir cependant la lisibilité de l’écran en plein soleil estival, qui pourrait poser quelques soucis. Rappelons également qu’il s’agit d’un terminal sous la barre des 250 € auquel il ne faut pas demander de miracles. Néanmoins, on aurait été en droit d’attendre aussi bien, si ce n’est mieux, que le Galaxy A15. Ce n’est pas le cas.

Performances : nouveau processeur pour une nouvelle vie ? (non)

Sans surprise, étant donné sa gamme et son prix, le Samsung Galaxy A16 5G ne fera pas trop d’étincelles non plus du côté des performances. Et ce même si le constructeur a un peu fait évoluer le CPU, qui passe de 8 cœurs à 2,2 GHz à 2,4 GHz par rapport au Galaxy A15. Adieu MediaTek pour l’occasion par ailleurs, avec un choix porté sur une puce maison, l’Exynos 1330. Dans les faits, pas de quoi se relever la nuit malheureusement.

D’autant que la RAM, elle, reste bloquée à 4 Go, tout juste suffisants. Résultat, il faudra faire bien des sacrifices côté jeux vidéo. Même l’utilisation du smartphone pour des usages très simples est parfois limite. La navigation peut assez rapidement être un brin poussive lorsque trop d’applications ou des apps gourmandes sont lancées en même temps. Le stockage est lui de 128 Go, c’est-à-dire le minimum syndical en 2024.

Reste qu’à moins de 250 € on trouve non seulement une puce 5G, mais aussi du NFC et, évidemment, du Bluetooth 5.3 et du WiFi 5. Ce dernier est un peu juste, le WiFi 7 s’imposant de plus en plus comme un standard.

Photo : on prend les mêmes et on recommence

Côté capteurs photo, Samsung n’a pas changé une virgule par rapport au Galaxy A15. On retrouve donc le grand-angle de 50 Mégapixels (f/1,8), l’ultra-grand-angle de 5 Mégapixels (f/2,2) et le capteur macro de 2 Mégapixels (f/2,4).

Dans la pratique, le Samsung Galaxy A16 propose des résultats conforme à ce que l’on peut attendre d’un produit d’entrée de gamme. Si le capteur principal s’en sort avec les honneurs dans des conditions correctes, dès que la lumière vient à manquer, ses défauts sont exacerbés. C’est notamment le cas de la perte de détails bien visible, surtout sur les bords. Le mode nuit, dont la présence est appréciable pour moins de 250 €, ne viendra cependant que peu améliorer un résultat tout juste passable et chargé en bruit.

L’ultra-grand-angle a, pour sa part, le mérite d’exister, mais la qualité de son rendu laisse à désirer sans même avoir à zoomer dans son cliché. La perte de netteté est flagrante et l’effet de déformation est bien visible.

Le capteur Macro est lui presque là pour faire joli tant il faudra une bonne luminosité et la main solide pour obtenir quelque chose d’exploitable.

Enfin, la caméra frontale de 13 Mpx est logée dans une classique encoche et fait ce que l’on attend d’elle. Celle-ci peut parfois avec un peu de mal à déverrouiller le smartphone à l’aide de la reconnaissance faciale si la luminosité est mauvaise, mais rien de véritablement dramatique. Le mode portrait, en selfie ou non, est efficace, mais peut se montrer un peu agressif avec certains cheveux. On en conviendra, ce n’est pas évident à voir sur l’exemple ci-dessous.

Concernant la vidéo, une classique limitation au 1080p/30 FPS est là. Pouvoir atteindre les 60 aurait été apprécié, mais tant pis.

Audio : adieu, Jack

Comme pour le Galaxy A15 une nouvelle fois, il faudra se montrer compréhensif du côté de l’audio. Samsung ne propose ici qu’un simple haut-parleur non-stéréo pour proposer du son d’appoint. Là où le bât blesse en revanche, c’est que le constructeur abandonne cette fois la prise Jack. Pour du son de qualité, il faudra donc forcément passer par du Bluetooth.

Logiciel : l’argument discutable de la mise à jour longue durée

Sur le papier, le principal point fort de ce Samsung Galaxy A16 5G pour vous aider à excuser certaines de ses faiblesses, c’est sa promesse de le garder à jour pour un total de six générations d’Android.

Un bon point, certes, mais qui questionnait déjà avec le Galaxy A15 et sa promesse de cinq ans : dans six ans et autant de mises à jour, le smartphone sera-t-il encore suffisamment véloce et compatible avec toutes les applications pour tenir la distance ? Rien n’est moins sûr tant la puce montre déjà des limites et l’achat d’un nouveau terminal bien avant ces six ans semble inévitable.

Reste que ce smartphone est propulsé par la solide surcouche de Samsung, One UI, ici en version 6.1 (Android 14). Malgré quelques bloatwares à désinstaller après la première configuration, il s’agit d’une des propositions les plus convaincantes sur Android. L’expérience n’est pas trop dénaturée par rapport à celle de base proposée par Google, et les ajouts à l’interface sont majoritairement pertinents et améliorent la navigation. Suffisamment d’outils sont proposés pour personnaliser son expérience, mais on relèvera en revanche l’absence de fonctionnalités IA (est-ce bien grave ?) ou encore d’un système d’Always On (assurément dommage).