Le site Internet du Sénat était inaccessible depuis le milieu de matinée, vendredi 5 mai. Le blocage a été revendiqué par le collectif de hackeurs prorusse NoName. Fin mars, le site de l’Assemblée avait été bloqué plusieurs heures par une attaque revendiquée par le même collectif, pour le même motif.
« L’accès au site Internet du Sénat est perturbé depuis ce matin, notre équipe est pleinement mobilisée pour remédier aux dysfonctionnements », a tweeté le Senat à 10 h 52. En début d’après-midi, le site du Sénat était de nouveau accessible.
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Trente minutes auparavant, NoName avait revendiqué l’attaque sur sa chaîne Telegram, avec un message en russe et en anglais critiquant le soutien de la France à l’Ukraine. « Nous avons lu dans la presse que la France travaille avec l’Ukraine sur un nouveau plan d’aide qui peut inclure des armes, ainsi que des déclarations de la ministre des affaires étrangères Catherine Colonna » et « nous avons bloqué le site du Sénat français », poursuit le groupe de hackeurs.
Le groupe revendique également avoir attaqué le site du Centre national d’études spatiales, un des sites du ministère du travail et le site de la société Naval Group, spécialisée dans la construction navale de défense. En début d’après-midi, ces sites étaient partiellement accessibles.
Quatre-vingts collectifs de hackeurs prorusses
« Il s’agit visiblement d’une attaque par déni de service, en submergeant le site de requêtes », a commenté l’expert en cybersécurité Nicolas Hernandez, président de la société Aleph Networks. NoName, créé en mars 2022, est l’un des quelque quatre-vingts collectifs de hackeurs prorusses qui s’en prennent aux institutions des pays qui soutiennent l’Ukraine, notamment la France, a expliqué fin mars Nicolas Quintin, analyste en chef de l’équipe d’analyse des menaces de Thales, qui réunit une cinquantaine d’experts dans le monde.
Mercredi, les sites Internet de plusieurs mairies françaises ont été attaqués par des « hacktivistes » russes. Les hackeurs ont notamment visé la société de services informatiques Abtel, installée à Nîmes, qui héberge le site de plusieurs mairies, dont Bry-sur-Marne (Val-de-Marne), Juziers (Yvelines) et Ambérieu-en-Bugey (Ain). Quelques jours auparavant, c’est le site de la maire de Reyrieux (Ain) qui avait été piraté, rapport Le Progrès.
Sur le site de la ville de Bry-sur-Marne, les hackeurs ont diffusé en russe des « messages de propagande à savoir “Respectez la Russie ! Sinon nous continuerons à vous faire la guerre” », avait détaillé la préfecture du Val-de-Marne.