le superbe VAE haut de gamme proche du sans-faute

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C’est sûrement le VAE urbain le plus abouti d’Orbea, en tout cas le plus haut de gamme. Avec le Diem, la coopérative du Pays basque espagnol, veut montrer une nouvelle fois que son modèle atypique dans le secteur des grandes marques internationales n’est pas un obstacle à la conception de vélos bien pensés, bien au contraire.

Le magnifique cadre de l’Orbea Diem. © JSZ/01net.com

Avec le Diem, cela commence par son cadre, certainement l’élément le plus remarquable (dans tous les sens du terme) de la machine. Baptisé « Diamond Glide », il intégre un tube horizontal très « sloppy » qui le rapproche presque d’un cadre ouvert. Orbea a poussé le sens du détail très loin en meulant toutes les soudures pour un rendu presqu’entièrement lisse, mises à part trois points apparents du côté des bases et des haubans.

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Quelques soudures sont à peine visibles. © JSZ/01net.com

Elles sont toutefois propres et presque invisibles sous la peinture. Cette dernière est également parfaitement appliquée, notre version d’essai en coloris « ivory white » est du plus bel effet et n’a pas manqué de faire tourner quelques têtes le long de nos déplacements. Ce n’est pas pour rien qu’il vient également d’être récompensé par les prix iF Design et Red Dot.

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Beau sous tous les angles. © JSZ/01net.com

Ultra plaisant à piloter au quotidien

Chose rare, la marque de Mallabia n’a pas choisi de l’aluminium pour la fourche de ce Diem, mais du carbone. On gagne ainsi en poids, en rigidité, en précision de pilotage, mais aussi en confort grâce aux capacités d’absorption des vibrations de ce matériau. De grandes roues de 29 pouces complètent le train roulant, montées avec d’excellents pneus Vittoria e-Randonneur de 50 mm de section à l’adhérence impeccable.

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Le feu de position dans le garde-boue arrière et les excellents pneus Vittoria. © JSZ/01net.com

Et autant dire que cette combinaison confère au Diem un comportement routier presque jouissif. Malgré son poids de 23,6 kg en taille M (la nôtre), le vélo est terriblement dynamique et précis. On se surprend à se pencher dans les virages bien plus bas qu’avec d’autres modèles concurrents, sans jamais perdre confiance. On est bien aidé en cela par les efficaces disques de frein hydrauliques Shimano de 160 mm, mordants et efficaces, même par temps humide.

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La fourche carbone et les freins à disques de 160 mm. © JSZ/01net.com

Malgré son côté joueur, le Diem n’oublie pas pour autant l’aspect pratique, bien au contraire. Les deux garde-boue descendent suffisamment bas sur les roues pour être efficaces. À l’arrière est fixé un porte-bagages compatible MIK et Ortlieb supportant jusqu’à 20 kg de charge. Très minimaliste, il peut être remplacé à la commande par un modèle 30 kg, plus massif, pour un supplément de 30 euros.

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Le porte-bagages par défaut peut supporter jusqu’à 20 kg. © JSZ/01net.com

Le porte-bagages avant 10 kg est facturé quant à lui 90 euros sur notre Diem 30 d’entrée de gamme (3 800 euros). Il est en revanche proposé par défaut sur le haut de gamme Diem 10 (5 600 euros), mais il est possible de le supprimer à la commande pour obtenir une ristourne de 90 euros sur son prix total.

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Le porte-bagages avant en option. © JSZ/01net.com

Toujours dans la veine pratique, deux œillets sont disposés sur le tube diagonal pour y visser un porte-bidon ou une fixation d’antivol. La potence est livrée avec une fixation SP Connect pour y fixer un smartphone équipé d’une coque compatible. Une très bonne idée, mais l’emplacement est malheureusement trop bas et trop vertical pour rendre l’écran de l’appareil parfaitement visible.

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Deux oeillets permettent d’y fixer par exemple un porte-bidon. © JSZ/01net.com

Un détail peut-être, mais agaçant lors de l’utilisation et parfois même peu sécurisé, on met en effet du temps à baisser la tête si bas, empêchant alors de regarder devant soi. En revanche Orbea a pensé à placer une prise USB-C à la base de la potence pour charger facilement le smartphone en roulant.

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Le support smartphone est un peu trop bas, mais cache aussi un port USB-C. © JSZ/01net.com

Une multitude de détails pratiques

L’éclairage a été lui aussi finement étudié et intégré. Dans le garde-boue arrière, le liseré rouge très élégant intensifie sa luminosité lorsqu’on ralentit brusquement. Attention toutefois, il n’est pas relié au système de frein et utilise un accéléromètre pour cela. Il ne s’agit donc pas légalement d’un réel frein stop. À l’avant, un feu de position en arc de cercle couronne la potence, il est ainsi est visible devant et sur les côtés.

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Le très élégant feu de position. © JSZ/01net.com

Il reste allumé en permanence, dès que le vélo est sous tension. Il est complété par un puissant phare Supernova placé soit devant le cintre, soit sous le porte-bagages avant s’il est installé. Il s’allume automatiquement lorsque l’obscurité se fait sentir. Avec une puissance de 500 lumens, il est déjà bien efficace, mais peut être complété en option par une version disposant de deux positions (+ 70 euros sur notre Diem 30, inclus sur le Diem 10) : feu de croisement (500 lumens également) et feu de route (1 000 lumens).

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Le puissant phare Supernova proposant deux positions. © JSZ/01net.com

C’est celle dont nous disposions sur notre machine d’essai et le système fait toute la différence dans la nuit complète. Un choix à prendre en considération si vous roulez souvent sur des routes très mal éclairées. Pour terminer sur les questions pratique, Orbea a également prévu un emplacement pour un tracker (de type AirTag par exemple), situé sous le pédalier, à l’intérieur du carter moteur. Il suffit de le démonter avec deux vis pour l’y placer et le rendre ainsi parfaitement invisible.

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La selle n’est pas la plus moelleuse, mais toutefois confortable. © JSZ/01net.com

Question confort, notre Diem 30 d’essai n’intègre par défaut aucune tige de selle suspendue. Mais là aussi, il est possible de l’ajouter à la commande en choisissant entre deux modèles aux débattements respectifs de 100 ou 125 mm (+ 108 euros chacune). Là aussi, vous l’aurez compris, l’option est incluse dans le Diem 10 haut de gamme. Malgré son absence, nous n’avons pas trouvé de Diem 30 inconfortable. En choisissant une pression adéquate, les gros pneus font déjà bien leur office dans ce domaine, sans compter la conception du cadre. La position de conduite peut quant à elle être influencée par le cintre choisi.

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Sonnette, sélecteur et commande de phare. © JSZ/01net.com

Par défaut, le Diem 10 propose un modèle avec un rise de 54 et une largeur de 700 mm. Notre modèle est quant à lui équipé de la version plus sportive avec un rise de 0 et une largeur de 720 mm (sans supplément de prix). Il implique ainsi une position plus engagée vers l’avant. Utile pour gagner en puissance de pédalage, mais moins confortable. Autre point à souligner, sa largeur nous a paru un peu trop importante pour parfois se faufiler dans la circulation.

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À gauche du cintre, la commande du moteur. © JSZ/01net.com

Des performances du moteur Shimano

Avec un tel vélo, globalement très bien pensé et si efficace, Orbea ne devait donc pas se louper sur le choix de la motorisation électrique. C’est donc Shimano qui équipe la gamme Diem, en l’occurrence un modèle EP-600 sur notre version Diem 30. Là encore, le Diem 10 diffère en intégrant un EP-801 ; plus compact et léger de 300 grammes, il est plutôt dévolu à un usage VTTAE, mais présente cependant le même couple de 85 Nm que celui qui nous occupe sur notre vélo de test.

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Le moteur Shimano EP-600. © JSZ/01net.com

Avec son savoir-faire en la matière, la marque japonaise est l’un des principaux concurrents de Bosch sur le terrain des moteurs centraux. On apprécie le confort de ce genre de moteur placé au niveau du pédalier, toujours plus réactif et puissant que ceux disposés dans le moyeu de la roue arrière. Cependant, n’est pas Bosch qui veut. Malgré de très bonnes performances globales et surtout une puissance bien suffisante pour monter les pentes les plus raides sans peine, l’EP-600 souffre de deux défauts.

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Malgré une bonne transmission Shimano Cues, il sera difficile de dépasser les 25 km/h. © JSZ/01net.com

Le premier vient du manque de progressivité de l’arrêt de l’assistance une fois les 25 km/h dépassés : on sent le léger à-coup dû à sa coupure, c’est moins fluide que du côté du constructeur allemand qui maîtrise cela à la perfection. Le second vient de la difficulté à emmener le vélo une fois cette limite de vitesse franchie. Il faut fournir un effort top important pour être récompensé dignement ; on peine à grappiller quelques kilomètres/heure supplémentaires. 

Assistance personnalisable et autonomie excellente

Sans écran disposé sur la commande de cintre, il faut donc utiliser l’application E-Tube Ride pour bénéficier des infos concernant le vélo et de la navigation. Là non plus malheureusement, l’Asiatique n’est pas à la hauteur de son concurrent européen. L’application n’est pas des plus intuitives, multipliant les écrans ayant presque les mêmes fonctions.

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Plusieurs types d’écrans sont proposés.

D’autre part, la navigation n’est pas au niveau puisque le recalcul d’itinéraire n’existe tout simplement pas. Si vous déviez de la route indiquée, il faudra la rattraper vous-même. En revanche, le récapitulatif des parcours enregistrés est extrêmement complet et peut être synchronisé avec Strava.

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La navigation ne recalcule pas les itinéraires, mais le récapitulatif est complet.

Les fans de personnalisation seront quant à eux ravis de savoir qu’il est possible de régler finement les modes d’assistance. Mais pour cela, il faudra passer par une seconde application, E-Tube. Là aussi, on a connu plus simple. On peut également regretter que seulement trois modes d’assistances soient disponibles (Eco, Trail et Boost). Il manque ici clairement un mode automatique qui s’adapte seul à l’effort à fournir.

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La personnalisation de l’assistance est très avancée.

En revanche, ce moteur Shimano gère extrêmement bien sa consommation électrique. Nous avons ainsi pu atteindre 100 kilomètres d’autonomie en mode Eco et une bonne cinquantaine en mode Boost. On n’a donc pas à penser à recharger quotidiennement la batterie (ici un modèle maison Orbea de 540 Wh), par exemple en utilisation vélotaf. Cela se fera d’ailleurs uniquement via la prise située en bas du tube diagonal puisque l’accumulateur n’est pas amovible. Un choix forcément à double tranchant. Pratique, puisqu’il évite d’avoir à trimbaler la batterie avec soi ; mais disqualifiant tous ceux qui habitent en étage puisqu’il faut pouvoir approcher le vélo d’une prise de courant.

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La prise pour recharger la batterie.

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