Depuis sa mise en service, le télescope spatial James Webb observe l’Univers sous ses coutures infrarouge, de l’espace très lointain aux corps célestes rapprochés. Ses instruments permettent de capter des lumières infimes et d’offrrir de nouveaux détails, même pour des planètes de notre système solaire.
La mystérieuse Uranus en fait partie et fournit des informations au-delà des clichés pas très précis pris par la sonde Voyager 2 à son approche en 1986. et d’autres plus détaillés issus du télescope terrestre Keck II, installé à Hawaï.
Uranus et ses anneaux
Avec les filtres infrarouge spécifiques de son instrument NIRCam (Near InfraRed Camera), le téléscope spatial James Webb a posé son regard pendant 12 minutes d’exposition sur la géante bleue glacée qui montre une bille laiteuse entourée de 11 de ses 13 anneaux connus.
Uranus has never looked better. Really.
Only Voyager 2 and Keck (with adaptive optics) have imaged the planet’s faintest rings before, and never as clearly as Webb’s first glimpse at this ice giant, which also highlights bright atmospheric features. https://t.co/aE3rJIqVKy pic.twitter.com/RZElIRkudl
— NASA Webb Telescope (@NASAWebb) April 6, 2023
C’est la première fois qu’autant d’anneaux sont captés dans une photographie montrant des structures étincelantes du fait de la présence de blocs de glace, donnant l’impression qu’il ne s’agit que d’un unique grand anneau brillant, et des anneaux plus sombres intégrant aussi de la roche.
Credit : ESA
La teinte laiteuse de la septième planète du système solaire, pourvue de 27 lunes, est liée à la perception en infrarouge de la brume de son atmosphère et atténue sa couleur bleu normalement plus profond. Elle signale sans doute une phase d’activité tempétueuse.
Uranus et ses lunes
Son orbite à presque 90 degrés par rapport au plan solaire en font une planète singulière dans le système solaire, avec des pôles confrontés à de très longues périodes de (faible) ensoleillement tout autant qu’années d’obscurité, rappelle l’ESA (Agence Spatiale européenne).
Uranus et une partie de ses lunes (credit : ESA)
La planète est principalement constituée d’une matière fluide composée d’eau, de méthane et d’ammoniac posée sur un petit coeur rocheux et constitue donc une géante de glace.
James Webb a également observé une partie des nombreuses lunes d’Uranus, continuant d’alimenter les connaissances sur cette planète encore assez mystérieuse et sujet de plusieurs études.