le téléviseur OLED le plus lumineux du marché met tout le monde d’accord

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C’est désormais un fait. La cuvée 2024 de OLED restera dans les annales. Après un excellent Samsung S95D au filtre antireflet révolutionnaire, la réponse de LG se veut cinglante. Le fabricant coréen n’entend pas se laisser dépasser dans ce qu’il considère être SA technologie maison. Et si le QD-OLED de Samsung Display a permis quelques prouesses sur des modèles comme le Sony A95L ou encore le S95D de Samsung, LG entend bien démontrer que son White OLED est loin d’être largué. La preuve la plus concrète de cette assertion n’est rien d’autre que son modèle haut de gamme de cette année, celui à qui LG réserve son meilleur panneau OLED, le G4 bien entendu.

Nous avons testé la bête dans sa version 65 pouces. Elle embarque bien sûr la dernière dalle OLED de LG Display, la bien nommée Meta 2.0. Celle-ci est une évolution de la dalle Meta de l’an dernier, celle qui équipait le LG G3. Toujours propulsé par un système à base de micro lentilles optimisées à l’échelle micrométrique, la technologie porte désormais le nom de MLA+. Ce « plus » est en réalité synonyme d’une dose supplémentaire de lumière. C’est en effet grâce à une luminosité plus élevée, combinée aux capacités de son nouveau processeur Alpha11 (a11) que le G4 compte tirer son épingle du jeu.

© LG G4

Pour rappel, le G4 est décliné en quatre tailles de diagonale, 55 pouces, 65 pouces (la version de notre test), 77 pouces et même un inédit 83 pouces, le plus grand modèle OLED disponible cette année. Quant à son prix, il oscille entre 2 800 euros et 7 000 euros.

Le G4 de LG est-il à la hauteur des attentes que suscite son pic lumineux ? La technologie White OLED de LG Display peut-elle rivaliser avec le la dernière génération de QD OLED du Samsung S95D ? Réponse dans notre test complet.

Qualité de fabrication : LG soigne les détails

Le design du G4 est, comme souvent chez LG, particulièrement soigné. La marque coréenne cultive une particularité pour ce modèle : celle d’encourager ses propriétaires à le fixer au mur, là où sa finesse est la plus impressionnante. Ces dernières années, la gamme G était donc vendue sans pied, mais avec un kit de fixation murale, le pied étant disponible en option bien entendu. La nouveauté cette année, c’est que l’acheteur ne doit plus passer par la case option et remettre 200 euros au pot. En effet, un pied est inclus dans le carton du G4. En revanche, si vous préférez une fixation murale, certains commerçants en ligne disposeront d’une version sans pied.

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© LG G4

Ça tombe plutôt bien, car sur le pied, LG a aussi fait les choses très bien. Il s’agit d’un modèle central assez sobre, mais non moins agréable à l’œil qui repose sur un plateau prolongé par un tube. Celui-ci permet de cacher quelques câbles en son sein et donne également de la stature à l’ensemble. Surtout, le nouveau pied de LG est réglable en hauteur sur deux niveaux. En conséquence, si vous disposez d’une barre de son quelque peu épaisse, elle pourrait tout de même réussir à se loger sous le téléviseur. Réglable en hauteur donc, mais pas rotatif et c’est dommage tant sur l’OLED cette option permet de s’épargner quelque fâcheux reflets. Le spécialiste de l’OLED préfère miser sur sa technologie anti-reflets, nous verrons s’il s’agit d’un choix judicieux.

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© LG G4

Pour le reste, c’est du grand classique avec un châssis sobre, tout en finesse et une connectique complète composée, entre autres, de quatre ports HDMI 2.1, dont un compatible eARC. Cette connectivité est complétée de trois ports USB, d’un autre en Ethernet et du Bluetooth 5.1 et du Wi-Fi 6 pour la partie sans fil.

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© LG G4

Enfin, LG ne change pas de recette sur la télécommande et livre son G4 avec le même accessoire que les précédentes années. Sur ce point, les avis sont mitigés entre ceux qui applaudissent la navigation assez unique basée sur le gyroscope de la télécommande et ceux qui aimeraient voir le constructeur coréen revenir sur un schéma plus classique. Pour notre part, nous apprécions toujours cette télécommande simple et efficace, cependant ce mode de navigation commence à faire son temps, d’autant plus qu’il ne semble pas avoir progressé au cours des dernières années. Enfin, précisons qu’à ce niveau de prix, il conviendrait d’offrir un accessoire à l’apparence plus qualitative et dotée de fonctionnalités présentes chez la majorité des concurrents, comme le rétroéclairage par exemple.

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© LG G4

Qualité d’image : un régal pour les yeux

Qui dit nouvelle dalle et nouveau processeur dit aussi des changements en matière de qualité d’image. Ceux-ci sont en réalité moins importants qu’il y parait tout simplement parce que la dalle meta 2.0 et le processeur Alpha 11 sont des évolutions assez classiques de leurs prédécesseurs. Le constat aurait pu s’arrêter ici et saluer les progrès constants d’un élève consciencieux. Pourtant, un regard attentif et quelques benchmarks permettent de détecter des évolutions plus notables qui ont un impact certain sur l’image du G4.

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© La structure caractéristique des sous-pixels des dalles OLED de LG.

De manière générale, l’image de cet OLED est excellent, les contrastes sont tranchants et les détails qui se révèlent parfaitement à l’œil sans rien perdre en naturel. C’est là notre premier constat, celui d’une impeccable justesse des couleurs. Le G4 est très bien calibré dès la sortie du carton et c’est assez rare pour être souligné. C’est notamment visible sur les mesures que nous avons effectuées en mode Filmmaker. Au passage, information importante, cette année ce mode est compatible avec le Dolby Vision. Toujours est-il que le Delta E moyen constaté en DCIP-3 est de 1,09 soit bien en dessous de 3, la valeur seul au-delà de laquelle l’œil humain perçoit les dérives colorimétriques. La température des couleurs est légèrement inférieure aux 7 500 K de référence, mais elle reste proche de ce seuil et surtout stable. La seule petite faiblesse de ce G4 est visible sur le standard Rec.2020 pour lequel l’OLED de LG se révèle moins performant que son principal concurrent cette année, le S95D, le QD-OLED de Samsung. Les angles de vision sont excellents et permettent de regarder le téléviseur même de côté. En revanche, malgré sa qualité, le filtre antireflet n’est pas au niveau de ce que peu proposer Samsung.

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© LG G4

Voilà pour les grandes lignes, mais là où le G4 fait la différence, c’est en matière de luminosité. En effet, notre 01lab a mesuré un pic lumineux record (2 503 nits) ainsi que les meilleures valeurs en matière de luminosité de nos comparatifs pour les modes cinéma (337 cd/m2) et en SDR (826 cd/m2). C’est simple, le LG G4 est le téléviseur OLED le plus lumineux du marché. C’est évidemment sur les contenus HDR que cet atout produit par le travail commun de la dalle Meta 2.0, du MLA+ et du Meta Booster, est le plus visible. Ainsi, les scènes assez complexes de la série Shogun en Dolby vision ou encore Dune ont été gérées de main de maître par le G4. Dès lors, on ne peut que regretter que LG ait choisi de faire l’impasse sur le format HDR10+ qui est certes minoritaire, mais qui est pris en charge par certains concurrents.

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© LG G4

Au final, le G4 produit l’une des meilleures images disponibles sur un OLED en 2024.

WebOS : une nouvelle version partie pour durer

Cette année, LG introduit une nouvelle version de son système d’exploitation maison, WebOS 24. Fort logiquement, le G4 est l’un des premiers à en profiter et pour nous, c’est également une occasion parfaite pour juger des changements apportés.

La première des nouveautés et sans doute l’une des plus importantes n’est pas visible. Elle concerne la prise en charge et la mise à jour de WebOS. À partir de WebOS 24, le constructeur garantit quatre ans de mises à jour de son logiciel, ce qui est un plus indéniable dans un marché ou les constructeurs peinent régulièrement à assurer un bon suivi logiciel de leurs produits.

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© LG G4

L’autre évolution est beaucoup plus visuelle puisque c’est le design de l’interface principale qui a évolué. Celle-ci est désormais répartie en quatre zones distinctes et reprend le principe des « dynamic Quick cards », des raccourcis utiles et bien pensés. LG offre toujours la possibilité depersonnaliser son affichage ou tout du moins de hiérarchiser les contenus et autres applications. Si l’ensemble est plus fluide que sur la précédente version, nous avons pourtant deux regrets. Le premier concerne la place dévolue aux contenus partenaires ou pour le dire autrement à la publicité. Celle-ci est conséquente, dès le premier tiers de l’écran et franchement dispensable. L’autre critique est d’ordre plus général : en évoluant, WebOS n’a fait que se rapprocher de Google TV qui est certes la référence actuelle, mais qui n’a pas que de bonnes idées. Jusqu’ici, l’intérêt de WebOS résidait en partie dans sa singularité. LG ferait bien de ne pas l’oublier.

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© LG G4

Jeu vidéo : une référence pour les gamers

Depuis quelques années, LG s’est bâti une solide réputation de fabricant de TV dédiés taillés pour le jeu et les exigences des consoles. En témoigne l’attente, autour de la gamme C, sorte de compromis idéal entre qualité d’image (proche d’un modèle G) et prix plus abordable que le haut de gamme coréen. Qu’en sera-t-il cette année ? Un test des capacités gaming du G4 permet en effet d’y voir un peu plus clair dans les intentions de LG.

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© LG G4

Sur ce point, l’OLED haut de gamme de LG fait aussi bien que son prédécesseur dans la mesure où il y a en réalité assez peu de changement sur la partie gaming cette année. Le G4 hérite donc des excellentes capacités de son prédécesseur, à savoir un input lag (retard à l’affichage) de haute volée (13 ms mesurés par notre 01lab) qu’il est possible de faire descendre sous les 10 ms en passant par l’option dédiée dans le mode jeu. Le téléviseur dispose également de quatre ports HDMI 2.1 (4 K, mais désormais capables de monter à 144 Hz), dont un compatible eARC. Il profite également de l’intégration des fonctionnalités de jeu les plus poussées (G-Sync, Free-Sync) et bien entendu de l’ALLM (Auto low latency mode) et du VRR (Variable Refresh rate). Bien entendu, ces fonctionnalités sont à mettre au même niveau que les capacités de jeu offertes par la technologie OLED elle-même. En effet, avec ses noirs ultraprofonds et son contraste infini, l’image du G4 dispose d’un autre atout maître : des couleurs très fidèles. Ainsi, même sur le jeu, la qualité d’image du haut de gamme de LG nous a surpris. Bien entendu, il est possible à tout moment d’activer le mode jeu et d’opter pour des couleurs, moins naturelles, mais dont la vivacité colle à l’esprit de certains titres, on ne vous en tiendra pas rigueur.

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© LG G4

Même s’il ne croule pas sous les nouveautés sur sa partie gaming, le G4 reste une référence en matière de jeu vidéo. Depuis quelques années, LG apparait au même titre que Samsung au-dessus de la mêlée sur la partie jeu. Le G4 ne tourne pas le dos à cette tradition.

Qualité audio : élève moyen

Malgré de très nombreuses qualités, la partie audio n’a jamais fait partie des points forts de la gamme G. Sur ce point, le constructeur ne fait pas de miracle. Compte tenu de la finesse extrême de son TV, il semble délicat d’y loger un système audio performant, à moins d’opter pour une technologie particulière telle que Sony et son Acoustic Surface+ qui produit du son en faisant vibrer la dalle. Pour les autres, la solution est malheureusement plus directe : il faut intégrer des haut-parleurs plus volumineux, ce que fait Panasonic par exemple sur son MZ2000.

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© LG G4

En conséquence, le G4 s’affirme comme un modèle sérieux sur l’audio, mais pas particulièrement performant. Vous serez donc bien inspiré de l’accompagner d’un système dédié ou, d’une barre de son au minimum.

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