Le système éducatif français a besoin de partenaires industriels.
C’est le sens du message transmis par le gouvernement au travers de la signature d’une convention de partenariat entre l’Éducation Nationale et deux acteurs privés.
En présence d’Alexandre Portier, le ministre délégué en charge de la Réussite scolaire et de l’Enseignement professionnel, l’État a entériné un accord avec l’ESN spécialisée dans l’industrie Visiativ et l’éditeur français Dassault Systèmes.
Collaboration sur l’enseignement des technologies et des métiers
Dans un communiqué, les partenaires décrivent cette convention comme un moyen de “renforcer la collaboration entre les trois parties en faveur de l’enseignement des technologies et des métiers de demain dans les établissements scolaires français.”
L’officialisation de l’accord s’est déroulée au siège social de Dassault Systèmes à Vélizy-Villacoublay dans les Yvelines. Y participaient une centaine d’inspecteurs d’académie, dont l’inspecteur général de l’éducation.
Ce rendez-vous avait aussi pour but de “discuter des enjeux pédagogiques liés à l’industrie du futur.” Mais il comportait bien sûr également un volet commercial consolidant l’usage des solutions logicielles de Dassault.
Les logiciels Dassault Systèmes dans 6000 établissements
Visiativ indique en effet équiper plus de 6.000 établissements scolaires (collèges, lycées, établissements d’enseignement supérieur et de recherche) des outils 3DEXPERIENCE, SOLIDWORKS et CATIA de Dassault Systèmes.
Les liens entre le ministère et les deux acteurs privés ne sont pas nouveaux. La nouvelle convention visait ainsi à fixer “un cadre général de partenariat et de collaboration au niveau national” et à “définir les principaux axes de collaboration.”
Le partenariat prévoit donc la contribution de Dassault Systèmes et Visiativ à la formation continue des enseignants, au partage de leurs diagnostics sur les besoins en formation, et une participation à l’adaptation des contenus des formations.
L’industrie du futur s’appuyant sur le numérique
Pour les entreprises, la finalité est simple : s’assurer de l’alignement entre formations et diplômes aux besoins des filières industrielles – et officieusement de participer à sanctuariser la place des logiciels de Dassault dans le secteur.
« Le partenariat que nous signons avec Visiativ va nous permettre de projeter nos jeunes vers l’industrie du futur en s’appuyant sur le numérique », retient avant tout le ministre délégué Alexandre Portier, partisan d’un lycée professionnel comme « voie royale du système éducatif. »
Florence Verzelen, directrice générale adjointe (Industries, Marketing, Développement Durable) de Dassault Systèmes, promet quant à elle de « révolutionner l’apprentissage des jumeaux numériques » et d’ouvrir « la voie à une génération de jeunes talents prêts à transformer l’industrie. »