L’émission Complément d’enquête sur les influenceurs, du jamais vu chez France Télévisions

complement enquete influenceurs


C’est un sujet chaud qu’a traité l’émission Complément d’enquête la semaine dernière en se penchant sur l’activité des influenceurs et en particulier celles des placements produits sur les réseaux sociaux.

En toile de fond, il y a la querelle entre le rappeur Booba et Magali Berdah, dirigeante de Shauna Events, agence gérant la carrière et les partenariats d’un ensemble de personnalités des réseaux sociaux comptant des centaines de milliers à des millions d’abonnés.

Sur ce terrain devenu judiciaire, sur le thème des « influvoleurs » que les mêmes réseaux sociaux ont repris à l’envi pour dénoncer les abus, la promotion de l’émission a été aidée par le souhait de certaines personnes interrogées de ne pas apparaître à l’écran.

L’émission a d’ailleurs été décalée de sa case horaire habituelle du jeudi soir pour être reportée exceptionnellement au dimanche soir après les menaces d’avocats de certains influenceurs ne voulant plus être cités dans le reportage.

Le replay explose

La présence, enfin, de Magali Berdah à la fin de l’émission pour s’expliquer et défendre ses activités a constitué le point d’orgue du numéro. Sa diffusion dimanche 11 septembre sur la chaîne de télévision France 2 a réalisé un bon score d’audience et a généré beaucoup de réactions mais c’est en replay qu’elle se révèle pleinement.

Dès sa mise à disposition sur la plateforme France.tv, l’émission Complément d’enquête sur les influenceurs a été vue des centaines de milliers de fois en 24 heures lors de sa mise en ligne le 13 septembre, générant un record de visionnages pour une émission en replay de France Télévisions.

Le présentateur Tristan Waleckx s’en est amusé sur les réseaux sociaux et a tenté d’en expliquer la dynamique dans l’émission C médiatique en soulignant que si l’audience télévisuelle est dans la norme avec un peu moins d’un million de téléspectateurs, le replay explose littéralement : « peut-être pour la première fois, on aura un programme qui sera plus vu sur Internet qu’à la télévision« , a-t-il indiqué.

Sujet rassembleur pour cible très réactive

Cette situation atypique est liée selon lui au fait qu’il s’agit d’un « sujet de jeunes« , ce qui se voit aussi dans la segmentation de l’audience télévisée avec beaucoup de téléspectateurs de moins de 30 ans et moins de tranches d’âge plus élevées que d’habitude.

L’émission est aussi arrivée à point nommé alors que la thématique du business des influenceurs enfle depuis des mois et passionne sur les réseaux sociaux. Et si « on est sur le replay qui a le plus fonctionné de l’histoire de la plateforme France.tv, tous programmes confondus« , d’après Tristan Waleckx, battant aussi les émissions de divertissement, les documentaires et les fictions, c’est aussi parce que le géoblocage de l’émission a été désactivé par France Télévisions, permettant à n’importe qui dans le monde d’y accéder avec un accès à Internet.

Les mécanismes du phénomène sont sans doute extrêmemement intéressants à décrypter pour la chaîne et peuvent ouvrir des perspectives sur la combinaison grandissante de la télévision, des réseaux sociaux et des plateformes de diffusion de vidéo à la demande pour constituer des ensembles informatifs de moins en moins déconnectés les uns des autres.



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.