Depuis des années, la série Charge de JBL fait figure d’incontournable dans le domaine des enceintes Bluetooth nomades. Conçues pour les utilisateurs à la recherche d’un bon compromis entre puissance, endurance et robustesse, les Charge s’adressent aussi bien aux amateurs de son de qualité qu’aux fêtards du samedi soir ou aux campeurs du dimanche. La Charge 5 avait déjà posé des bases solides avec un son musclé, une grande autonomie et une conception quasi-indestructible.
Avec la Charge 6, JBL reprend les mêmes ingrédients et y ajoute quelques nouveautés bienvenues, comme la compatibilité Auracast. Le tout pour un prix inchangé, fixé à 199,99 euros. De quoi maintenir sa position de leader ? Réponse dans ce test.

Un design dans la continuité, sans prise de risque
Si vous attendiez une révolution esthétique, vous pouvez passer votre chemin. JBL reste fidèle à son design tubulaire emblématique, à la fois simple, robuste et immédiatement reconnaissable. La Charge 6 reprend à la lettre les lignes de la Charge 5, avec un format cylindrique de 22,88 cm de long pour 9,85 cm de diamètre et un poids de 1,37 kg. Ce gabarit la place à mi-chemin entre les petites enceintes ultraportables et les modèles sédentaires plus encombrants.

La finition reste exemplaire, avec un revêtement en tissu maillé qui recouvre la quasi-totalité de l’enceinte. JBL a soigné les détails : les extrémités en plastique souplent protègent les radiateurs passifs, toujours aussi spectaculaires lorsqu’ils vibrent au rythme de la musique. Le logo JBL en relief trône au centre avec un effet métallique bien mis en valeur.

Disponible en 7 coloris, la Charge 6 joue la carte de la personnalisation. En main, la construction respire la solidité. L’ensemble est certifié IP68, ce qui garantit une étanchéité à la poussière et à l’eau. Elle peut donc être immergée brièvement sans dommage, et supporter sans sourciller les éclaboussures de piscine ou les pluies estivales.

Seul petit bémol, son gabarit et son poids la rendent un peu moins transportable que des modèles comme la Flip 7 de la même marque. Mais en contrepartie, JBL a intégré une poignée amovible pour la manipuler plus facilement.
Commandes physiques simples et efficaces
La Charge 6 ne bouleverse pas non plus l’expérience utilisateur. On retrouve les classiques boutons physiques directement moulés sur le dessus de l’enceinte : marche/arrêt, volume, lecture/pause, appairage Bluetooth et le nouveau bouton JBL Auracast pour coupler plusieurs enceintes compatibles. Leur emplacement reste logique, leur pression franche, et leur repérage se fait aisément à l’aveugle.

À côté, un port USB-C permet à la fois de recharger l’enceinte et de s’en servir comme batterie externe, ce qui reste une particularité de la gamme Charge. La fonction powerbank est capable de redonner un coup de jus à un smartphone en fin de journée.
Une appli JBL One basique et Auracast embarqué
L’application JBL One est assez simple mais bien conçue. Elle permet de prendre le contrôle de l’enceinte en affinant certains réglages : mise à jour du firmware, personnalisation du rendu sonore via quelques présélections et un égaliseur manuel 7 bandes ou encore l’activation et la désactivation des sons système. L’interface est claire, la synchronisation quasi-instantanée, et l’appli ne nécessite pas de création de compte.

La Charge 6 gagne la fonction Auracast, possible depuis l’arrivée du Bluetooth 5.3 (ici en 5.4). Elle peut sembler anodine, mais change tout lorsque vous écoutez de la musique en groupe avec vos amis. Grâce à elle, on peut connecter une multitude d’appareils Bluetooth (compatibles Auracast aussi) en même temps et y diffuser ainsi la même source sonores. Ce qui nous avons réussi à faire sans problème avec une Flip 7, simplement en appuyant sur le bouton dédié sur chaque enceinte. Aucune autre manipulation n’est nécessaire. En parallèle, JBL maintient sa technologie propriétaire permettant de coupler deux Charge 6 ensemble en stéréo.

Une signature sonore toujours aussi musclée, mais plus équilibrée
Historiquement, les enceintes de la gamme Charge ont toujours misé sur un son puissant, volontairement orienté vers le grave, pour séduire un public large. Avec la Charge 6, JBL reste fidèle à cette recette, mais affine les réglages. Le résultat est une enceinte au rendu sonore toujours aussi percutant, mais nettement plus maîtrisé qu’auparavant.

D’un point de vue technique, la Charge 6 embarque une configuration munie d’un haut-parleur de grave de 53 x 93 mm, un haut-parleur haute fréquence de 20 mm de diamètre et deux radiateurs passifs latéraux qui participent activement à l’impact sonore dans les basses fréquences. Le tout est propulsé par deux amplificateurs : un de 30 W pour le boomer et un de 15 W pour le tweeter. Largement suffisant pour remplir sans effort une pièce de taille moyenne ou sonoriser une soirée en extérieur.
Dans les faits, le rendu impressionne toujours par son puissant registre grave, bien tenu et jamais trop envahissant, même à volume élevé. Sur des morceaux electro ou hip-hop, la Charge 6 montre un punch remarquable, avec des impacts nets et une belle rondeur. Les radiateurs passifs donnent un vrai corps au son, sans tomber dans l’excès artificiel ou le bourdonnement désagréable que l’on rencontre parfois sur d’autres enceintes dans cette gamme de prix.
Mais c’est surtout dans les médiums et les aigus que le progrès est le plus perceptible. Le tweeter semble avoir gagné en clarté, avec une restitution plus propre des hautes fréquences. Les voix ressortent ainsi avec plus de définition, sans s’écraser dans le mix. Les détails instrumentaux sont mieux séparés, notamment sur des titres plus complexes ou acoustiques, où les cymbales, guitares et pianos conservent une belle lisibilité. Le spectre sonore paraît plus équilibré que sur les précédentes générations, ce qui rend l’écoute plus agréable sur la durée.

En termes de dynamique, la Charge 6 reste fidèle à l’approche JBL : un son plutôt flatteur, sans grande neutralité, mais très vivant. La scène sonore, bien que limitée par la conception mono de l’enceinte, profite d’une légère amélioration dans la largeur. Les instruments paraissent moins tassés au centre que sur la Charge 5 et certaines pistes gagnent en aération, même s’il ne faut pas s’attendre à une véritable image stéréo sans passer par le mode avec deux enceintes.
Côté puissance, la Charge 6 peut monter très haut sans broncher. Jusqu’à 80 % du volume maximal, la distorsion reste contenue et la structure du son est préservée. Au-delà, les aigus ont tendance à durcir un peu et les basses perdent en précision. Cela reste toutefois très convenable pour une enceinte d’à peine plus d’un kilo. En extérieur, elle s’impose facilement face aux bruits ambiants, sans devoir pousser le volume à fond.

Globalement, la JBL Charge 6 propose un son toujours aussi impactant et fun, mais désormais mieux équilibré. On sent que JBL a affiné sa copie, sans renier son identité. Elle reste orientée vers les usages festifs ou extérieurs, mais peut désormais séduire aussi ceux qui cherchent une écoute plus fidèle et posée.
Une autonomie record pour la catégorie
JBL annonce jusqu’à 24 heures d’autonomie avec la Charge 6. Dans les faits, cette promesse est globalement tenue : lors de nos tests, en écoute à volume modéré (25 %), l’enceinte a tenu près de 22 heures avant de s’éteindre. On peut étendre cela avec le mode Playtime Boost qui limite les basses, mais lui fait gagner en théorie 4 heures d’autonomie supplémentaire.

La recharge s’effectue via le port USB-C qui sert aussi pour le mode powerbank permettant par exemple de recharger son smartphone en l’y connectant. Avec une batterie embarquée de 4 722 mAh cela permet clairement de dépanner sans trop affecter l’autonomie globale de l’enceinte.
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