L’entreprise Disney victime d’une fuite de données

Un groupe de pirates informatiques a revendiqué, jeudi 11 juillet, avoir dérobé plus d’un téraoctet de données appartenant au groupe Disney, et en a publié une partie sur Internet à partir du lendemain. L’entreprise n’a pour l’heure pas confirmé la nature ou l’ampleur du vol, affirmant poursuivre ses investigations internes, mais l’analyse des premiers documents mis en ligne semble montrer qu’ils sont authentiques.

Les pirates sont parvenus à obtenir un accès à la messagerie Slack interne de Disney, y dérobant les conversations et fichiers qui y étaient partagés. Parmi ces derniers, des ébauches de projets de jeux vidéo, des dessins liés à différentes licences du groupe et des informations personnelles sur des employés de la société. Les fichiers mis en ligne ne semblent contenir aucune révélation majeure sur les projets de Disney.

Groupe d’« activistes » récent

La revendication du piratage a été faite par un groupe utilisant le nom de NullBulge, qui se présente comme un collectif d’activistes luttant pour la défense des artistes et des consommateurs. De création récente, il s’était déjà attribué des piratages ayant visé des sociétés spécialisées dans l’intelligence artificielle générative (IA), accusées de piller le travail des artistes. Disney et les grands studios de Hollywood avaient fait face, l’an dernier, à un important mouvement de grève des scénaristes et des acteurs, portant en partie sur la manière dont l’IA serait utilisée dans la création audiovisuelle.

Mais la manière dont le groupe opère laisse aussi supposer qu’il pourrait s’agir d’une opération criminelle traditionnelle, visant à rançonner des entreprises après les avoir piratées. Les premières analyses de ses outils montrent que NullBulge utilise une version modifiée d’un rançongiciel classique et la société de cybersécurité Sentinel Labs le qualifie de « groupe à la sophistication limitée », qui ciblerait surtout les entreprises liées au secteur de l’IA par opportunité.