Le nouveau bonus écologique 2024 rebat les cartes des modèles qui pourront bénéficier de l’aide de financement de l’État. Fini les Dacia Spring, MG4 et autres Tesla Model 3. Place désormais à des modèles assemblés en Europe, avec un impact environnemental limité sur la partie transport. Le nouveau barème a été publié courant novembre et voilà que le 15 décembre le gouvernement a publié dans le Journal officiel la liste des 53 modèles concernés. Ils figurent sur une liste de 21 constructeurs, avec une gamme de prix et d’autonomie très large.
Nous nous sommes attardés sur le haut du tableau au regard du critère de l’autonomie. Quel modèle éligible au bonus écologique 2024 permet-il d’aller le plus loin avec une seule charge ? De 418 à 560 km théoriques, voici le classement des 10 meilleures voitures électriques “bonussées”. Pour le pondérer, nous vous préciserons aussi ce qu’il en est de l’autonomie réelle, ainsi que des prix de chaque modèle. En fonction des versions retenues par le bonus, certaines versions des modèles cités ne sont pas éligibles à l’aide et nous avons donc fait en sorte de les écarter de notre article.
Les 10 modèles avec la meilleure autonomie du bonus écologique 2024
1) Mercedes EQA : 560 km
En première position arrive une voiture allemande, la Mercedes EQA, dans sa nouvelle version restylée. Le petit SUV électrique pourra tenir plus de 400 km en conditions réelles. Il continue d’être éligible au bonus écologique en version 250+, avec 560 km d’autonomie théorique. Face à ses adversaires, elle est cela dit pénalisée sur la recharge, à seulement 100 kW de puissance. Mercedes aurait pu augmenter celle-ci, mais a préféré se concentrer sur l’autonomie qui est passée de 529 à 560 km avec la version renouvellée.
La nouvelle Mercedes EQA est disponible à partir de 46 950 euros dans la version 250+ Edition, dotée de la batterie de 70,5 kWh et d’un moteur de 190 ch. Les autres finitions débutent à 55 750 euros (Progressive Line). Avec le bonus écologique compris, la nouvelle EQA est donc disponible au prix de 41 950 euros.
2) Cupra Born : 550 km
La première Seat 100 % électrique qui est sortie sur le marché est une Cupra. Au sein du groupe Volkswagen, celle-ci a fait un joli score en sortant avec une version dotée de la batterie de 77 kWh du groupe. Résultat : elle offre 550 km d’autonomie théorique (350-400 kilomètres dans la réalité). Cette version n’est pas l’entrée de gamme du modèle, mais elle sera bel et bien éligible au bonus écologique. Comme de nombreux véhicules du groupe VW, la Cupra Born accepte une recharge rapide de 170 kW sur sa version 77 kWh.
Cousine de l’ID.3, la Cupra Born était bien moins chère mais Volkswagen a profité de ce début d’année pour revoir ses prix. Désormais, en version 77 kWh, il est possible de trouver une ID.4 à 44 310 euros. Cela dit, elle n’est pas éligible au bonus écologique pour une histoire de places à bord. Seule la version avec la batterie de 58 kWh est éligible ce qui laisse de la place à la Cupra Born pour exceller dans ce classement. À partir de 46 500 euros, elle est éligible au nouveau bonus écologique pour atteindre 41 500 euros une fois le bonus écologique pris en compte.
2 ex-aequo) Volkswagen ID.4 : 550 km
Depuis le 1er janvier, Volkswagen a revu sa gamme ID.4. Résultat, son prix fond de 8 000 euros dans sa version Pro, équipée d’une batterie de 77 kWh. Grâce à cela, elle rentre désormais dans les critères du bonus écologique. Pour profiter de la meilleure autonomie tout en profitant des 5 000 euros d’aide, il faut choisir l’ID.4 Pro 286 ch en finition classique « ID ». Elle est moins chère que la version « Life Max » et offre 10 kilomètres d’autonomie supplémentaire, par son poids plus faible.
Si vous préférez l’ID.5, il faudra attendre que des offres commerciales soient proposées, ce que Volkswagen a annoncé en ce début d’année pour abaisser de 50 000 à 47 000 euros le prix de son SUV coupé électrique.
3) Skoda Enyaq et Enyaq Coupé : 544 km
Chez Skoda, le SUV Enyaq s’est fait connaître pour ses prix plus attractifs que ceux de Volkswagen et la capacité de la voiture électrique à enchaîner les kilomètres avec une seule charge. En format classique ou en version coupé, il atteint une autonomie de 544 km en cycle WLTP grâce à la batterie de 77 kWh. Le bonus écologique prend effectivement en compte les versions Enyaq 80 et pas seulement Enyaq 60 (doté d’une batterie de 58 kWh et ses 397 km d’autonomie).
Pour concurrencer la Tesla Model Y et pour pouvoir être éligible au bonus écologique, Skoda a baissé le prix de son Enyaq et Enyaq Coupé l’été dernier. Il est désormais disponible à 46 990 euros, que ce soit dans sa silhouette classique ou coupé. Avec le bonus, cela le place donc à 41 990 euros, soit le prix d’une Cupra Born, mais avec la place d’un vrai SUV familial.
4) Mercedes EQB : 536 km
De retour du côté de la marque à l’étoile, avec la Mercedes EQB et ses 536 km d’autonomie en version 250+. Comme l’EQA, le SUV électrique a profité durant l’été 2023 d’un restylage avec une efficience renforcée de son accumulateur de 70,5 kWh. Comme le modèle est plus gros et plus lourd que l’EQA, l’autonomie est légèrement inférieure. Mais il devrait tout de même permettre de tutoyer les 400 km avec une charge. On note que les premiers exemplaires de cette version actualisée sont aussi prévus pour le début de l’année 2024.
Comme avec l’EQA, l’EQB est disponible en version d’entrée de gamme Edition. Sur la gamme 250+ dont les commandes ont ouvert en octobre 2023, il faut compter 46 950 euros, soit le même prix que l’EQA. La version Progressive Line est quant à elle plus chère que la même finition de l’EQA : à 59 200 euros contre 55 750 euros. Bonus : l’EQB est l’une des seules 7 places électriques du marché.
5) Peugeot e-3008 : 525 km
Le seul modèle français du haut du classement est une Peugeot… qui n’a pas encore été commercialisée. Il s’agit de la e-3008, le nouveau SUV qui n’a d’ailleurs toujours pas affiché ses prix. Nous savons qu’il sera disponible en deux batteries différentes et que le nouveau bonus écologique ne prendra en compte que la plus petite, de 73 kWh. Celle-ci doit permettre d’atteindre 525 km d’autonomie théorique, là où la plus grosse vise les 700 km. Du côté des moteurs, il s’agira d’un bloc de 210 ch. Face au nouveau Scénic, qui lui aussi est compris dans le bonus écologique 2024, une différence de presque 100 km est constatée.
Comme nous l’avons précisé, les prix du nouveau Peugeot e-3008 ne sont pas encore connus. Néanmoins, son intégration au bonus écologique 2024 confirme bien l’existence d’une version sous les 47 000 euros.
6) BMW iX1 : 474 km
Le bonus écologique 2024 profitera aussi à BMW avec son iX1. Dans sa version eDrive20, il s’équipe d’un moteur de 204 ch, d’une batterie de 64,7 kWh et de 474 km d’autonomie théorique. Nous l’avons essayé dans sa version xDrive30, avec ses 313 ch, et nous avions regretté ses consommations élevées, à plus de 18 kWh/100 km. Cette version plus légère eDrive20 a beau posséder une batterie plus petite, elle est certainement moins gourmande aussi. Lancée en septembre, cette version cherche à concurrencer le créneau de la Tesla Model Y.
Au niveau des prix, c’est effectivement le jour et la nuit. BMW est passé d’un entrée de gamme à 57 150 euros à une version eDrive20 à 46 900 euros. Le tout en proposant tout de même une charge rapide en courant continu de 127 kW en pic, et en courant alternatif à 11 kW.
7) Tesla Model Y : 455 km
Il fallait attendre la septième position pour trouver une Tesla à ce classement. Contrairement aux idées reçues, celle qui est concernée par le nouveau bonus écologique n’est pas la Model 3 mais la Model Y. Elle profite en effet d’être fabriquée sur le site de Berlin en Allemagne, ce qui n’est pas le cas de sa petite soeur. Dans sa version Propulsion, elle intègre 455 kilomètres d’autonomie (cycle WLTP), pour un tarif de 45 990 euros. La version Grande Autonomie et ses 507 kilomètres d’autonomie théoriques n’a pas été retenue car trop chère pour le bonus (limité aux véhicules à moins de 47 000 euros).
En conditions réelles, il ne faudra pas compter aller au-delà de 400 km (ni 300 km sur autoroute) avec la batterie de 60 kWh de la Model Y Propulsion, pourtant très efficiente. La Tesla Model Y Propulsion se rattrape sur les critères de l’habitabilité, de la recharge max (170 kW) et des prix, alors qu’elle est disponible à partir de 45 990 euros. Son restylage ne devrait pas arriver avant octobre 2023.
8) Renault Mégane E-Tech : 450 km
Partons du côté du constructeur au losange maintenant, avec la Mégane E-Tech. Très proche de la future Scénic, elle est aussi disponible avec une batterie de 60 kW. En l’occurrence, il s’agit de la plus grosse affrétée au modèle. Et celle-ci offre la même autonomie théorique que le futur Scénic.
Comme celle-ci est déjà disponible, nous avons pu l’essayer sur la route. Et nous avions été agréablement surpris d’y trouver une berline particulièrement honnête sur la question de l’autonomie, avec une consommation relevée de seulement 13,1 kWh/100 km. La berline pourra seulement tenir les 400 kilomètres sur des parcours urbains, et évoluera dans les 300 kilomètres en cycle mixte.
9) Renault Scénic E-Tech : 430 km
Le concurrent direct du Peugeot e-3008 est une autre Française. La Renault Scénic E-Tech débarque en deux versions et celle à la plus petite batterie de 60 kW sera sous la barre des 47 000 euros. Elle profitera donc du bonus écologique à sa sortie au printemps 2024. Du côté de son autonomie, le Losange communique sur 430 kilomètres. Plusieurs pays disposent déjà du modèle dans leur catalogue, et son prix varie de 38 703 euros en Espagne à 41 890 euros en Autriche.
10) Opel Astra Electric : 418 km
La gamme électrique du groupe Stellantis est aussi bien représentée par Opel, avec qui Peugeot partage aujourd’hui de nombreuses pièces. La nouvelle Astra Electric se place en dixième position des modèles éligibles au bonus écologique avec la plus grande autonomie. Elle est la cousine directe à la Peugeot e-308, et offre dans sa version avec la batterie de 54 kWh une autonomie de 418 kilomètres La voiture coûte 40 990 euros, moins que les 43 900 euros de la Peugeot e-308 équipée de la même batterie et du même moteur.
Le cas Volkswagen : 10 000 euros de baisse pour avoir le bonus
Avant le 1er janvier, notre classement n’incluait pas Volkswagen, tant seules les versions dotées d’une petite batterie de 52 kWh était comptabilisées dans la liste des modèles éligibles au bonus. En cause : leur prix, trop élevé. Mais en ce début d’année, Volkswagen a opéré une grosse mise à jour de sa gamme en abaissant le prix de nombreux modèles réputés chers. Sur la gamme ID.4, on a ainsi tous les modèles « Pure » et « Pro » (52 et 77 kWh) qui sont éligibles. Les modèles Pro 4Motion, avec les 4 roues motrices, seront temporairement éligibles grâce à des offres commerciales.
La gamme ID.5 ne comptera que sur des offres commerciales pour être éligible alors que le SUV coupé électrique débute à plus de 50 000 euros.
Seule l’ID.7 ne pourra pas du tout être éligible. Le porte-étendard de Volkswagen a beau avoir vu son prix fondre et passer sous les 60 000 euros (59 990 euros), il en reste loin du seuil des 47 000 euros. Dommage, car la berline permet de profiter de 620 kilomètres d’autonomie. Heureusement, la nouvelle offre Volkswagen permet au reste de la gamme de profiter du nouveau moteur électrique présent dans l’ID.7, qui fait grimper la puissance à 286 ch tout en limitant les consommations.
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