Quelques mois après la Renault 5 électrique, sa cousine plus musclée, l’Alpine a290 est, elle aussi, officialisée. Mais qu’est-ce qui différencie vraiment ces deux citadines électriques du groupe Renault qui ont tant de points communs ? Voici les 5 plus grandes différences.
Alpine, la marque sportive de Renault, n’entend pas passer à côté d’une occasion de profiter du nouveau phénomène de marque, la R5 E-Tech électrique. Mieux, la marque mythique a décidé de faire de l’a290, la cousine de la Renault 5, son premier modèle 100 % électrique. C’est au Mans, en amont de la course automobile la plus importante de l’année en France, que l’a290 s’est enfin dévoilée.
Celle qui a fait un carton lors de la présentation de son concept (alors appelé a290 B), a longtemps fait durer le suspens avant de montrer ses formes définitives et les choix techniques qui ont été validées lors de son élaboration. Celle qui est à la fois la première citadine et le premier modèle 100 % électrique de la marque a deux missions majeures : s’imposer comme une référence du segment et réussir à se distinguer de sa cousine, la Renault 5, qui attire pour le moment les feux des projecteurs. Alors que les deux bombinettes partagent la même plateforme technique, et que la R5 a un temps d’avance en termes de développement, comment l’a290 parvient-elle à se distinguer ? Qu’est-ce qui la rend si différente de sa cousine ? Voici les 5 grandes différences entre la Renault R5 E-Tech Electric et l’Alpine a290.
1 – Le design extérieur : une sportive, une vraie
C’est évidemment la différence la plus flagrante. L’a290 se distingue dès la carrosserie avec des éléments plus proéminents et plus taillés que la R5 pourtant assez sportive par son allure. Les formes générales des deux citadines sont similaires, mais l’Alpine parvient tout de même à tirer son épingle du jeu avec des jupes latérales plus élargies. Les différences sont plus marquées à l’arrière ou l’a290 accueille un large diffuseur et un aileron dit « queue de canard », dont le design avait été remarqué lors de la présentation du concept. Enfin, comme sur ce fameux concept, on retrouve avec plaisir la signature visuelle en forme de croix qui rappelle les stickers apposés sur les voitures de rallye.
Enfin, à la différence de Renault, Alpine a choisi de ne pas intégrer l’indicateur de charge sur le capot de sa citadine. L’a290 ne révélera pas au monde extérieur son pourcentage restant de batterie. Est-ce si important après tout ?
2 – Un habitacle moins sage
Il y a des similitudes bien sûr entre l’intérieur de l’a290 et celui de la future R5 électrique, mais elles restent d’ordre général. Les designers d’Alpine ont pu vraiment travailler l’habitacle de la citadine et surtout le personnaliser. On le voit notamment sur l’écran d’instrumentation qui bénéficie d’un design spécifique tout en « triangles », la forme idoine pour rappeler les sommets des Alpes.
L’Alpine joue d’ailleurs du triangle à plusieurs autres endroits pour souligner sa singularité. À voiture sportive, volant spécifique et celui de l’Alpine n’a rien à voir avec celui qui équipera les Renault 5. Cette version à double méplat (assez proche de ce que propose Peugeot par ailleurs) disposera de deux boutons rouges qui inviteront le pilote au jeu.
- Le bouton OV (Overtake) libère la puissance max de la voiture pour une durée de 10 secondes
- Le bouton RCG (Recharge) règle le niveau de récupération du freinage régénératif sur quatre paliers (du niveau 0 ou roue libre au niveau 4 qui est le quasi équivalent d’un mode mono-pédale).
3 – Une autre façon de freiner
Malgré des similarités dans leurs conceptions, les deux citadines électriques du groupe Renault promettent des sensations de conduite différentes. S’il est trop tôt, voire impossible, de les juger sur ce point, et pour cause, elles ne roulent pas encore, un détail permet d’avoir un premier aperçu de leurs différences : le frein.
En effet, l’Alpine a290 disposera d’un système de freinage particulier, hérité de la star de la marque, l’A110. Il s’agit d’un système d’étriers à quatre pistons avec des disques Brembo (320 mm). Ce dispositif sera associé à la technologie de freinage « by-wire », c’est-à-dire une commande électrique qui permet de passer du freinage régénératif à l’hydraulique sereinement. En conséquence, le freinage s’annonce très mordant puisque l’a290 lancée à 100 km/h pourra stopper sa course en moins de 3 secondes. Pourquoi un tel effort sur le freinage ? Tout simplement parce que côté moteur, il y a du lourd !
4 – Bien plus musclée que la R5
Cette différence-là était plutôt attendue de la part d’une version tournée vers la sportivité, et pourtant elle mérite d’être soulignée. Dans le catalogue des moteurs électriques disponibles chez Renault, Alpine a sauté les premières pages pour aller directement piocher dans les versions les plus puissantes. Ainsi, c’est une motorisation de Mégane électrique qui sera intégrée dans un châssis nettement plus compact et léger. Dès à présent, deux versions de puissance sont annoncés :
- Un moteur 180 ch et 285 Nm de couple
Un moteur 220 ch et 300 Nm de couple
Mais il se murmure déjà qu’une version encore plus musclée serait en préparation, celle-ci pourrait tutoyer les 300 ch.
Quoi qu’il en soit, l’intégration d’un moteur aussi musclé a demandé un niveau d’adaptation pour l’a290 et des développements spécifiques qui n’existeront pas sur la R5 E-Tech. Si toutes deux disposeront d’un train arrière multi-bras, seule l’a290 profitera de suspensions a butée hydraulique, de barres antiroulis et d’un berceau avant en aluminium.
Avec ces caractéristiques techniques, la citadine électrique d’Alpine affiche un 0 à 100 km/h en 6,4 secondes, contre 8 secondes environ pour la R5 E-Tech.
5 – Une même taille de batterie, mais deux façons de la consommer
La cinquième et dernière différence majeure n’est pas la plus visible. Elle se situe au niveau du plancher, là où les deux modèles logent leur batterie. Un bloc à la capacité identique d’ailleurs, 52 kWh dans les deux cas.
Pour afficher une autonomie identique (380 km) à la Renault 5 E-Tech alors qu’elle dispose d’une motorisation plus puissante et qu’elle est légèrement plus grande et plus lourde, l’Alpine a dû consentir à quelques réglages spécifiques. D’après les informations dévoilées par la marque, l’a290 dispose d’un logiciel dédié à ce modèle pour la gestion de l’énergie, un outil qui permet de gérer de manière plus fine les phases de surchauffe et ainsi éviter la dégradation des performances. Par ailleurs, bien que d’une capacité identique, sa batterie n’est pas exactement la même que celle de sa cousine. Alpine opte pour un modèle conçu par Envision et qui sera développé dans le nord de la France dès l’an prochain.
L’Alpine a290 ne sera donc pas simplement une Renault 5 électrique « un peu plus puissante ». Malgré une base technique commune à celle du losange, Alpine a pu développer des spécificités propres à sa bombinette et qui devraient lui permettre d’afficher des performances et des sensations de conduite bien différentes. Il y a également une autre différence, évidente là aussi, mais sur laquelle la marque sportive du groupe Renault ne s’est pas étendue : le prix. Les tarifs de l’a290 ne sont pas encore connus, mais ils devraient se situer à des hauteurs plus élevées que celles de la R5. Vous pouvez déjà oublier une quelconque version d’entrée de gamme aux alentours de 25 000, le ticket d’entrée pour l’a290 se situera plutôt à 38 000 euros.
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