XH4D/Getty Images
Les utilisateurs d’applications de demain pourraient être très différents de ceux que nous connaissons aujourd’hui. Et je ne parle pas de la GenZ. De nombreux utilisateurs pourraient en effet être dans un futur proche des agents d’IA autonomes.
C’est ce qui ressort des prévisions pour la décennie à venir publié par Accenture. Ces prévisions mettent en évidence la façon dont notre avenir est façonné par l’IA autonome. D’ici 2030, les agents – et non les personnes – seront les « principaux utilisateurs des systèmes numériques internes de la plupart des entreprises », affirment les coauteurs de l’étude. En 2032, « l’interaction avec les agents dépassera les applications dans le temps moyen passé par les utilisateurs sur les appareils connectés ».
Cela annonce un moment de transition, que l’auteur principal du rapport, Karthik Narain, directeur technique d’Accenture, appelle le Big Bang du binaire. « Lorsque les modèles de base ont franchi la barrière du langage naturel, écrit Narain. De quoi donner le coup d’envoi d’un changement dans nos systèmes technologiques. A savoir comment nous les concevons, les utilisons et comment ils fonctionnent.
De cerveaux numériques cognitifs qui intègrent profondément l’IA dans l’ADN des entreprises
Ces nouveaux développements « repoussent les limites des logiciels et de la programmation, multiplient la production numérique des entreprises et jettent les bases de cerveaux numériques cognitifs qui intègrent profondément l’IA dans l’ADN des entreprises », ajoute M. Narain.
Selon lui, le paysage du développement technologique émergent se concentrera sur trois domaines :
- Les systèmes agentiques d’IA
- Le cœur/noyau numérique (Digital core)
- Les interfaces utilisateur conçues avec l’IA génératives
Ces technologies seront déployées sur des blocs de construction hautement composables et modulaires.
Systèmes agentiques
Les systèmes agentiques sont actuellement « très prometteurs avec de petits morceaux de code et, avec de la documentation et des exemples, ils peuvent appeler des fonctions et des API avec une grande précision », indique-t-il. « Ils peuvent créer des fonctions et des API.
L’équipe d’Accenture a ajouté cette note : « L’un des principaux systèmes agentiques pour l’ingénierie logicielle est aujourd’hui Claude 3.5 Sonnet d’Anthropic« .
« Lorsqu’il a été testé sur SWE-Bench Verified, un benchmark d’ingénierie logicielle de problèmes réels provenant de GitHub, il a atteint un taux de résolution remarquable de 49 %. »
Digital core
Le noyau numérique est l’architecture et l’infrastructure technologiques qui font fonctionner l’entreprise alimentée par l’IA. Les agents s’appuieront sur un noyau numérique qui leur permettra de « connecter les sources de données avec des plateformes analytiques. » Les systèmes agentiques d’aujourd’hui ne peuvent pas construire et maintenir l’ensemble du noyau numérique – « mais ils s’attaquent à des parties de ce noyau », souligne M. Narain.
Environ la moitié des cadres ayant répondu à l’enquête d’Accenture, soit 48 %, déclarent qu’ils s’attendent à ce que les agents puissent bientôt mettre à niveau et moderniser les fonctions et les intégrations. Au moins 46 % déclarent que les agents seront bientôt en mesure d’assurer la qualité des fonctions et des systèmes numériques. Et 45 % prévoient que les agents accèderont aux fonctions à partir des systèmes internes ».
L’accès à des fonctions à partir de systèmes tiers est cependant encore loin. Seulement 29% le voient à l’horizon proche. Et seuls 38 % estiment que leurs agents sont capables d’accéder à des données provenant de l’ensemble de l’organisation.
Interfaces crées avec de l’IA generative
Un autre développement intéressant est l’interface utilisateur créée avec de l’IA générative. Cela consiste à tirer parti des techniques d’IA pour générer des interfaces utilisateur personnalisées. « Pendant des décennies, le coût élevé du développement de logiciels et le faible coût de leur distribution ont conduit à l’idée de créer une interface utilisateur unique qui doit fonctionner pour tous les utilisateurs. Mais aujourd’hui, les systèmes agentiques sont à l’origine d’un nouveau paradigme logiciel qui rend de plus en plus faisables des composants d’interface utilisateur personnalisés générés de manière dynamique. »
Pour commencer, Accenture conseille vivement aux équipes d’expérimenter les agents en interne. « Une bonne façon de commencer est de créer des agents internes spécifiques à une tâche.
Après avoir commencé modestement, vous pouvez évoluer de manière modulaire, en élargissant au fil du temps les fonctions et les données auxquelles vos agents internes peuvent accéder et en les utilisant pour apprendre et se préparer à créer des agents externes à l’avenir. »