Les cartes Pokémon électrisent joueurs et collectionneurs

Les cartes Pokémon électrisent joueurs et collectionneurs


Retrouvez tous les épisodes de la série « Magic : l’héritage » ici.

Quand Laëtitia Rodriguez s’est prise de passion, à 19 ans, pour la série télévisée Pokémon, « son esprit, son énergie et ses valeurs », elle était loin de s’imaginer que, vingt-cinq années plus tard, la flamme serait toujours vive. Ni même qu’elle brûlerait au quotidien et qu’elle serait partagée par son compagnon, Xavier, et par son fils de 12 ans, Gabriel.

Après avoir découvert l’anime sur M6, diffusé à partir de la rentrée 1999, Laëtitia achète les premiers jeux vidéo Pokémon, rouge et bleu, sur Nintendo Game Boy, qui font un tabac eux aussi, et, dans la foulée, s’initie au TCG (trading card game), le jeu de cartes à jouer et collectionner. « Il y avait un groupe de joueurs de Magic dans mon lycée : j’y ai débarqué avec mes Pokémon », se souvient-elle.

Trois ans après sa naissance au Japon en 1996, la franchise imaginée par le créateur vidéoludique Satoshi Tajiri part à la conquête du monde entier. La « pokémania » et son bestiaire fantastique (aujourd’hui, plus d’un millier de créatures) vont traverser les décennies, grâce aux nouvelles sorties et actualités qui ravivent à chaque fois l’engouement. Laëtitia, plus connue dans les cercles d’initiés sous le pseudonyme de Mamotto, elle, ne jouera que quelques mois, avant de ranger ses classeurs de cartes pour mieux s’investir dans ses études.

Financer une passion

Une chance d’« être conservatrice », comme elle dit : une décennie après, « plus autonome financièrement » et toujours piquée, elle ressort sa collection. Chez elle, aujourd’hui, quelque 50 000 cartes (« en comptant les doubles ») se nichent dans de grands classeurs et partagent l’espace dans sa maison avec d’autres produits dérivés : peluches, figurines, VHS, mangas… Il y a aussi ses « decks », les paquets de cartes que les pratiquants et compétiteurs de Pokémon constituent pour jouer. Car il est déconseillé de jouer avec les cartes que l’on collectionne, sous peine de les abîmer et de leur faire perdre de la valeur.

Un distributeur de cartes Pokémon dans une rue de Nagoya (Japon), en mars 2023.

Nasser Sidi-Salah, 37 ans, se réjouit également d’avoir gardé ses premières cartes, lui qui a grandi dans une famille de bibeloteurs de la banlieue ouest parisienne. Sa mère, qui « collectionnait plein de choses comme des billets, des timbres ou des cartes téléphoniques », l’encourage lorsqu’il commence à s’intéresser aux cartes Pokémon.

Au tournant des années 2000, le garçon devient vite un habitué du magasin de jouets Toys’R’Us de la Défense, mais fréquente aussi, dès qu’il le peut, les mercredis et samedis après-midi, le marché de collectionneurs de la station de métro Jussieu, dans le 5e arrondissement de Paris.

Il vous reste 71.48% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.