Le ministère de l’Éducation nationale vient de publier un «guide des ressources numériques éducatives», document de synthèse de 26 pages (PDF). Il les range dans deux catégories: les fournisseurs de ressources numériques privés («acteurs industriels» ou EdTech), et les communs numériques.
Linux, OpenStreetMap et Wikipédia en exemples
La présentation du guide indique: «La Direction du Numérique pour l’Éducation (DNE) a conçu ce document de synthèse afin de permettre aux enseignant.e.s de sélectionner des outils et des ressources numériques pour leurs usages pédagogiques.
Il s’agit à la fois de tirer parti des innovations récentes, en particulier d’intelligence artificielle, mais aussi de permettre aux professeurs de créer, co-construire et partager eux-mêmes ces ressources sur des outils souverains, libres et communautaires, établis ainsi comme « communs numériques ».»
La seconde partie, titrée «Développer des « communs numériques »», présente:
– La plateforme Moodle Eléa
– Les outils apps.education.fr
– La Forge des communs numériques éducatifs
– PrimTux (communauté enseignante)
– MathALEA (communauté enseignante)
– L’encyclopédie participative Vikidia (un Wikipédia pour les plus jeunes)
– Capytale, académie de Paris (création et partage d’activités de codage entre enseignants et élèves)
– RTP (Remédiation Tests de Positionnement), académie de Limoges
– Calcul@tice (entraînement au calcul mental), académie de Lille.
«Les communs numériques participent d’une offre numérique pérenne et inclusive»
Cette partie commence ainsi:
«Un « commun numérique » désigne une ressource numérique produite et maintenue par une communauté selon des règles qui lui assurent son caractère collectif et partagé. La dématérialisation de la ressource et les licences libres associées permettent à un « commun numérique » d’offrir à tous les membres de sa communauté les libertés d’accès, d’usage, d’étude, d’amélioration et de partage de la ressource. À titre d’exemples de « communs numériques », on peut citer le logiciel libre « Linux », la base de données libre « OpenStreetMap » ou le contenu libre de « Wikipédia ».
En matière de numérique éducatif, le ministère considère que les « communs numériques » constituent l’horizon par défaut des projets soutenus et opérés par l’institution.» [c’est moi qui souligne ce passage]
Cette introduction explique aussi que «l’usage de la ressource n’étant pas limité contractuellement dans le temps à un nombre restreint d’utilisateurs, les « communs numériques » participent d’une offre numérique pérenne et inclusive. Ce faisant, ils invitent à co-construire et collaborer entre pairs et contribuent à la montée en compétences numériques de celles et ceux qui y participent.»
«La mutualisation et l’amélioration de l’existant encouragent également le recyclage et un usage sobre et responsable du numérique.
Le ministère chargé de l’Éducation nationale propose désormais aux professeurs plusieurs « communs numériques » qui peuvent, pour certains d’entre eux, être utilisés avec leurs élèves. Il s’agit de mettre à disposition des enseignants, communautés d’enseignants et partenaires des services-socles stratégiques sous la forme d’outils leur permettant de créer et partager des ressources éducatives libres.»
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