Microsoft pourrait éviter une nouvelle amende salée de la part de Bruxelles dans le dossier Teams. Accusé par Slack de lier abusivement son application de visioconférence à sa suite Office, l’éditeur américain a pris plusieurs mesures pour rassurer la Commission européenne — qui semble prête à s’en contenter.
En 2020, Slack — propriété de Salesforce — portait plainte contre Microsoft devant la Commission européenne. Selon la messagerie, le géant du logiciel abuserait de sa position dominante en liant indûment Teams à Office. Le fait de retrouver l’application de communication dans la suite bureautique serait de nature à fausser le jeu de la concurrence : pourquoi utiliser Slack alors que Teams est préinstallé dans la foulée de Words, Excel ou PowerPoint ?
Teams ne sera plus un boulet pour Microsoft en Europe
Le régulateur européen s’est emparé du dossier, auquel s’est ajouté en 2023 une plainte d’Alfaview, un concurrent allemand. Microsoft a cependant réagi la même année, en découplant Office d’avec Teams et en baissant — très légèrement — les prix de ses abonnements : 2 € de moins pour la suite bureautique, tandis que Teams était facturé à 5 € par mois en solo.
En février 2025, l’écart de prix entre les deux produits s’est élargi après la demande de rivaux qui estimaient que ce n’était pas suffisant. Dans l’intervalle, Microsoft a aussi dissocié Teams de la suite bureautique partout dans le monde.
Microsoft a également fait d’autres propositions pour remédier à l’abus de position dominante, notamment pour faciliter l’interopérabilité avec les services concurrents. La Commission européenne devrait prochainement consulter d’autres acteurs du marché avant de rendre sa décision finale. L’éditeur a déjà été condamné à 2,2 milliards d’euros d’amendes ces dernières années pour avoir lié des produits entre eux, et pour d’autres infractions à la concurrence.
Mais pour ce qui concerne cette affaire spécifique de Teams, l’entreprise devrait s’en tirer à bon compte : Reuters rapporte en effet que les efforts de Microsoft pour montrer patte blanche ont fait leur effet auprès de Bruxelles. Ce qui tombe d’ailleurs très bien, alors que l’administration Trump voit d’un œil mauvais les fortes sanctions infligées par la Commission aux entreprises américaines.
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Source :
Reuters